La France insoumise vs En Marche : deux visions radicalement opposées des rapports employés/patrons
Lors des débats sur la réforme du code du travail à l’Assemblée nationale, Alexis Corbière de La France Insoumise et Frédéric Descrozaille de la majorité présidentielle, ont ferraillé sur la question des rapports patrons et employés en entreprise.
"Oui, nous n’avons pas confiance dans le dialogue social", a lancé Alexis Corbière à l’Assemblée nationale le 10 juillet dernier, lors des débats sur la réforme du code du travail. Le député de La France Insoumise a défendu une vision de l’entreprise dans laquelle, le salarié est subordonné à son patronat.
"Oui, la réalité de l’entreprise c’est que bien souvent les salariés ne sont pas en situation de force dans les relations qu’ils ont avec leur employeur", a poursuivi Alexis Corbière, avant d’ajouter : "c’est bien la preuve qu’il faut la loi pour aider les salariés".
Une vision opposée
Après l’allocution d’Alexis Corbière, c’est un député La République En Marche qui lui a répondu : Frédéric Descrozaille. "La réalité de l’entreprise, ça n’est pas celle-là", a rétorqué le député de la majorité. Selon lui, il existe aussi des salariés qui mettent à mal la vie en entreprise.
"Des cadres dirigeants, des managers qui sont des hommes remarquables ou des femmes remarquables, qui font grandir les gens qui sont sous leur responsabilité et parviennent à conjuguer des épanouissements personnels et professionnels avec les intérêts de leurs entreprises, il y en a aussi partout."
Il a finalement conclu son propos en défendant le projet de réforme du code du travail. "Et c’est pour leur permettre de se mettre d’accord avec des salariés qui vont être responsabilisés et non pas défendus, pour ainsi dire à l’insu de leur plein gré par une loi qu’ils ne connaissent même pas tellement elle est compliquée, qu’on va les laisser se mettre d’accord dans des situations particulières que nous n’aurions pas prévues".
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