Des moyens policiers renforcés pour la Fête à Macron
Les autorités ont dévoilé un dispositif plus important pour la Fête à Macron, prévue samedi, que celui mis en place pour le 1er-Mai.
Quelque 2 000 policiers et gendarmes seront déployés, samedi 5 mai, à Paris pour éviter des violences lors de la Fête à Macron lancée à l'initiative du député La France insoumise François Ruffin, a annoncé vendredi le préfet de police de la capitale.
Il s'agit d'un dispositif plus important que les 1 500 hommes mobilisés pour assurer la sécurité de la manifestation du 1er-Mai, qui n'ont pas pu empêcher les graves violences qui ont entraîné près de 300 interpellations et 109 gardes à vue.
Le préfet de Paris, Michel Delpuech, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il avait rencontré vendredi matin François Ruffin. Ce dernier lui a promis de mettre en place un service d'ordre de 150 personnes et lui a assuré que son objectif était d'organiser une "manifestation sans violence". Il a également affirmé avoir été en "contact informel" il y a quelques jours avec le dirigeant de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, pour l'organisation de cette manifestation qui partira de l'Opéra à midi pour se disperser à Bastille vers 19 heures.
"Un dispositif conséquent et puissant"
Les services, a-t-il dit, n'observent pas pour le moment sur les réseaux sociaux d'appels à la violence similaires à ceux constatés avant la manifestation de mardi dernier, qui évoquaient notamment "un 1er-Mai en enfer" selon le préfet. Mais, a-t-il ajouté, "il y a tout lieu de penser que des individus (...) tenteront de nouveau de s'intégrer dans les manifestations afin de constituer un black bloc."
Les 2 000 policiers et gendarmes, "un dispositif conséquent et puissant", contrôleront les manifestants en amont, notamment aux sorties des stations de métro, pour interpeller des personnes qui porteraient "des objets pouvant constituer des armes par destination." Ils seront déployés le long du parcours de la manifestation pour l'encadrer, sans être en contact direct, et interviendront "dans les délais les plus brefs" en cas d'incident, a ajouté le préfet, qui a toutefois répété que ses hommes n'entendaient pas servir de "cibles" aux manifestants violents.
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