Marie-Noëlle Lienemann quitte le PS et annonce la création d'un nouveau parti, pour faire un "nouveau Front populaire"
La sénatrice PS de Paris et vice-présidente du Sénat Marie-Noëlle Lienemann a confirmé, samedi sur franceinfo, son départ du Parti socialiste. Elle va créer un nouveau parti, "qui se veut l'héritier de cette gauche écologiste, républicaine et socialiste".
La sénatrice PS de Paris et vice-présidente du Sénat Marie-Noëlle Lienemann a confirmé, samedi 13 octobre sur franceinfo, son départ du Parti socialiste, après ses révélations dans le JDD. La sénatrice annonce la création d'un nouveau parti, "qui se veut l'héritier de cette gauche écologiste, républicaine et socialiste".
"Nous ne sommes pas dans l'idée de rejoindre La France Insoumise", explique d'abord la sénatrice. En revanche, "nous souhaitons avoir des convergences avec La France Insoumise, travailler dans une dynamique de rassemblement en créant notre propre parti, qui se veut l'héritier de cette gauche écologiste, républicaine et socialiste".
"Il faut se mobiliser contre Macron"
"C'est une scission, on n'est pas en train de partir chacun avec nos états d'âme, on ne va pas non plus derrière un leader charismatique (...). Ce nouveau parti n'a pas vocation à exister dans son coin, il est partie prenante de l'unité de la gauche", espère la sénatrice de Paris.
Nous ne fragmentons pas, nous participons à une nouvelle convergence
Marie-Noëlle Lienemannà franceinfo
La ligne politique de ce nouveau parti est claire : "Nous, on n'a pas le socialisme honteux. On pense que cette idée est toujours valable : la justice sociale, l'émancipation des citoyens, la République jusqu'au bout. Avec La France Insoumise, nous défendons l'idée d'un nouveau Front populaire", ambitionne Marie-Noëlle Lienemann. "Il faut se mobiliser contre Macron, c'est le rouleau-compresseur libéral anti-républicain, anti-social, qu'il nous faut arrêter. Nous allons faire un contre-projet, un contre-programme".
Le PS est "dans un syndrome de mort lente"
Le PS est "dans un syndrome de mort lente" et "finalement, une partie de ses dirigeants l'ont accepté", regrette la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann. "Je le regrette, parce que je suis au PS depuis mes 20 ans (…) Mais là, je suis au bout d'un chemin. J'ai toujours essayé de faire que le PS retrouve ses bases populaires, retrouve sa position d'être au cœur de la gauche (…) J'ai mené ce combat à l'intérieur jusqu'au dernier congrès en espérant que le bilan du quinquennat amènerait un sursaut (…) hélas, je constate aujourd'hui que ce n'est pas le cas et que ce n'est pas le choix de la direction", a-t-elle expliqué.
Selon elle, le PS n'a pas su se remettre en cause après sa défaite à la dernière présidentielle : "Au moment d'une telle défaite, on espérait le sursaut. Le parti de Jean Jaurès, de François Mitterrand, de Léon Blum, on ne va pas le laisser couler ! Force est de constater que ce sursaut, aujourd'hui, on ne le voit pas."
Après le député européen Emmanuel Maurel hier, c'est donc une autre figure de l'aile gauche du PS qui s'en va. Marie-Noëlle Lienemann a été ministre déléguée chargée du Logement dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy en 1992-1993, puis secrétaire d'Etat en 2001 et 2002, chargée à nouveau du Logement sous le gouvernement Jospin.
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