: Reportage "Ils sont hyper accessibles" et "disent vraiment les choses" : les jeunes députés LFI en vedette aux universités d'été

Des députés insoumis accueillis comme des stars aux universités d'été de LFI. Souvent jeunes et issus de la société civile, ils ont fait leur entrée à l'Assemblée nationale l'année dernière, lors des législatives, faisant passer le groupe de 17 à 75 parlementaires. De quoi attirer de plus en plus de jeunes dans le mouvement. 

Selfies et autographes : quand certains députés passent dans les allées des "Amfis", ils n'y échappent pas. Souvent, leurs fans sont très jeunes, comme Isidore, 17 ans : "Ils sont hyperaccessibles. Louis Boyard, pour les 'Amfis jeunes', il dormait avec nous. Il a planté sa tente au milieu de tout le monde, parce qu'il a 22 ans, donc, il est là aussi en tant que jeune !"

"Ils parlent naturellement et ils nous disent vraiment les choses. On peut leur poser toutes les questions qu'on veut. Ils veulent qu'on comprenne, ils veulent qu'on s'intéresse".

Isidore

à franceinfo

Ce qui plaît particulièrement à ces jeunes, c'est l'attitude de leurs idoles dans l'hémicycle : "Quand ils crient dans l'Assemblée, on peut croire que c'est débile mais on voit vraiment qu'ils sont en colère au moins", commente Isidore. "Pour moi, c'est beau, ce sont des gens qui disent vraiment les choses", ajoute un autre jeune militant. 

Ces éclats de voix, les députés aiment les relayer sur les réseaux sociaux et certains ont autant d'abonnés que les influenceurs, souligne Noah : "David Guiraud, Ugo Bernalicis, Louis Boyard... Ils sont même suivis par des gens qui ne sont pas du tout militants. Sur TikTok et Instagram, ils explosent. Ils ont plus de 50 000 abonnés sur chacun de leurs réseaux sociaux". 

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Rapprocher les jeunes de la politique

Leurs vidéos atteignent parfois plusieurs millions de vues, et des jeunes éloignés de la politique. Antoine Léaument en a fait l'expérience. Le député de l'Essonne de 34 ans, passionné par la Révolution française et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, raconte : "J'étais dans un quartier et je discutais avec des jeunes qui me parlaient du racisme dans la police. Je leur dis que j'ai fait une intervention à l'Assemblée il n'y a pas longtemps sur le sujet. Je leur montre la vidéo et ils me disent 'Ah mais c'est vous !' Donc ça ne parle pas à n'importe qui. Ça parle aux jeunes des quartiers populaires, qui d'habitude étaient très loin des institutions politiques. Ça leur montre qu'il y a des gens qui parlent en leur nom dans l'Assemblée nationale". 

Il rappelle que les jeunes sont ceux qui votent le plus pour la France insoumise et ceux qui votent le moins dans la population, et constituent donc un public à continuer de conquérir pour les prochaines élections.