Cet article date de plus de dix ans.

La mauvaise blague de l'humoriste Jean-Marie Bigard

Jean-Marie Bigard est revenu jeudi soir sur ses déclarations à propos des feuilles d'impôts "déchirées" par l'ancien ministre du Budget, Michel Charasse. Après avoir expliqué sur France Info que le ministre, en poste de 1988 à 1992, se montrait arrangeant avec les artistes en difficultés fiscales, l'humoriste a reconnu avoir colporté "une rumeur". Il regrette et présente ses excuses.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Michel Charasse avait vivement réagi dans la journée en
lançant : "C'est faux et c'est con " à propos des ardoises fiscales effacées pour certains artsites, comme l'affirmait quelques heures auparavant l'humoriste en parlant de "feuilles déchirées ".

En reprenant exactement les mêmes termes,
Jean-Marie Bigard a fait son mea-culpa et il affirme ce soir que l'ancien
ministre du Budget a bien raison de résumer ainsi une pratique invérifiée :

"Je regrette d'avoir dit que Michel Charasse déchirait les
feuilles d'impôt. Je n'aurais pas dû colporter cette rumeur qui se racontait à
l'époque. Je présente vraiment mes excuses à Michel Charasse. Il a bien raison
de dire que c'est faux et con."

Un geste mais pas d'ardoises effacées 

L'ancien ministre Michel Charasse est à présent membre du Conseil
Constitutionnel. Sa position l'obligeant au droit de réserve, il n'a pas
accordé d'entretien enregistré mais il a donné sa version, disant d'abord "tomber
de l'armoire
", avec l'histoire de Bigard entendue le matin. 

"C'est totalement
faux, ce type de pratique n'a jamais existé
" assure-t-il, tout en reconnaissant
un traitement de faveur pour des artistes, des sportifs
ou des syndicalistes. Des personnalités
souvent négligentes avec leur déclarations de revenus, pour lesquelles il trouvait un "arrangement ", comme un "délai de paiement ", un "geste sur les pénalités ". La limite :

"Tous ceux qui devaient de l'argent au fisc ont payé ce qu'ils devaient."

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