Plus de 150 députés appellent à légiférer en faveur de l'euthanasie
Dans une tribune publiée dans "Le Monde" mercredi, ces élus, pour la plupart LREM-MoDem, rappellent que "89% des Français considèrent important de légaliser l'euthanasie".
A eux seuls, ils représentent plus du quart des élus de l'Assemblée nationale. Dans une tribune publiée dans Le Monde mercredi 28 février, 156 députés, pour la plupart de la majorité LREM-MoDem, ont appelé à légiférer en faveur de l'euthanasie, afin de "donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps".
Le choix de la personne doit pouvoir être respecté, quand il est libre, éclairé, soumis à nulle contrainte ou dépression, exprimé de façon réitérée, et que des médecins ont confirmé l'impasse thérapeutique.
156 députésdans une tribune pour "Le Monde"
Le député LREM Jean-Louis Touraine est "à l'initiative" de cette tribune. Parmi les premiers signataires, on recense l'ancien Premier ministre Manuel Valls, le chef de file des députés PS Olivier Faure, mais aussi la présidente de la commission des lois Yaël Braun-Pivet (LREM), ou encore le vice-président de l'Assemblée Yves Jégo (UDI/Agir).
Appelant à "sortir de l'hypocrisie", ces élus rappellent que "89% des Français considèrent important de légaliser l'euthanasie". "De nombreux Français en phase avancée d'une maladie incurable vont également chercher – et obtenir – la délivrance dans l'un ou l'autre des pays ayant déjà légiféré sur cette possibilité", martèlent-ils.
Des euthanasies pratiquées "en toute illégalité"
Ces députés poursuivent leur appel en arguant qu'en France, "un malade en fin de vie, dans une 'impasse thérapeutique', peut obtenir une aide à mourir dans les hôpitaux". "Ces euthanasies sont pratiquées en toute illégalité", alertent les élus. "D'après l'Ined, entre 2 000 et 4 000 personnes reçoivent cette aide chaque année dans notre pays", écrivent-ils.
Pour les 156 élus signataires de la tribune, il faut "sortir de l'hypocrisie qui prive certains d'une aide souhaitée et qui impose à tous une agonie pénible". "C'est pourquoi nous, députés issus d'horizons différents, proposons de légiférer en ce sens au cours de l'année 2018", concluent-ils.
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