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La stratégie payante des écolos

Une première à l'Assemblée nationale, les élus écologistes sont assez nombreux pour former un groupe autonome. Ils le doivent à leur accord électoral avec le PS. 

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts au QG du parti à Paris, le 10 juin 2012, après le premier tour des élections législatives. (RAFAEL YAGHOBZADEH / SIPA)

C'était l'objectif assumé de l'accord électoral conclu mi-novembre 2011 entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts : décrocher un groupe écolo autonome dans l'hémicycle. Au final, et malgré les 2,3% d'Eva Joly au premier tour de la présidentielle, le parti compte 17 députés. Un peu en dessous de la trentaine qu'il espérait mais au-delà du seuil de15 nécessaire à la formation d'un groupe. 

Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'EELV, elle-même nouvellement élue dans la 6e circonscription de Paris, a salué "une grande et belle date dans l'histoire des écologistes". Et de promettre : "Ils seront peut-être 20, mais ils agiront comme 100!" 

L'accord leur réservait 66 circonscriptions, dont une trentaine gagnable mais il n'a pas été respecté partout. Dans 32 d'entre elles, on comptait au moins un dissident socialiste, parfois soutenu par des poids lourds locaux comme Thierry Braillard, à Lyon (Rhône), soutenu par le maire socialiste de la ville, Gérard Collomb, ou d'Edith Gueugneau à Gueugnon (Saône-et-Loire), soutenue par le ministre Arnaud Montebourg ou par le président de région, François Patriat

• Les élus 

Et d'abord les réélus, comme Noël Mamère, reconduit dès le premier tour avec 51,98% des voix dans la 3e circonscription de Gironde. Mais aussi de François de Rugy, qui obtient son deuxième mandat dans la 1re circonscription de Loire-Atlantique avec 58,94% des suffrages. 

Cécile Duflot est élue dans la 6e circonscription de Paris. La patronne du parti va quitter cette fonction pour se consacrer à son ministère de l'Egalité des Territoires et du Logement. C'est donc sa suppléante, la socialiste Danièle Hoffman-Rispal qui siègera. Mais quelques figures nationales du parti se font une place dans l'hémicycle, comme Denis Baupin, maire adjoint de Paris chargé du développement durable et élu avec 64,73% dans la 10e circonscription de la capitale. Ou Sergio Coronado, secrétaire national EELV et porte-parole de la campagne d'Eva Joly, élu dans la 2e circonscription des Français de l'étranger (Amérique centrale et latine). 

Il y a aussi quelques inconnus comme François-Michel Lambert, qui rassemble 41,64% des voix dans une triangulaire dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhone, Christophe Cavard, lui aussi face à un candidat UMP et un FN dans la 6e circonscription du Gard, Jean-Louis Roumegas, élu de justesse (50,1%) dans la 1re de l'Hérault, ou encore Eric Alauzet, à 50,12% dans la 2e du Doubs.

Le groupe sera paritaire puisqu'il compte huit femmes : Véronique Massonneau, élue face à un candidat Nouveau Centre dans la 4e circonscription de la Vienne, Isabelle Attard élue députée de la 5e circonscription du Calvados avec 50,71% des voix. Ou encore, Danielle Auroi (50,83% dans la 3e circonscription du Puy-de-Dôme), Barbara Pompili (qui réalise exactement le même score dans la 2e de la Somme), Laurence Abeille (50,95% dans la 6e du Val-de-Marne), Brigitte Allain qui obtient 53,19% des voix dans la 2e circonscription de Dordogne, Eva Sas, élue dans la 7e de l'Essonne, et Michèle Bonneton dans la 9e de l'Isère.  

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