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L’abstention systématique aux élections nationales a augmenté en 20 ans, selon l'Insee

En 2002 le taux d'électeurs inscrits s'abstenant à chaque tour des élections nationales était de 12%. En 2022, ils représentent désormais 16% de l'électorat, selon une étude publiée par l'Insee. Franceinfo vous détaille le profil de ces abstentionnistes.

Article rédigé par franceinfo
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Une électrice saisit des bulletins de vote lors du second tour des élections législatives à Saint-Denis-de-la-Réunion, le 18 juin 2017. (RICHARD BOUHET / AFP)

En 20 ans d'élections nationales en France, l’abstention systématique des électeurs inscrits, c'est-à-dire à tous les tours sans exception, a augmenté, passant de 12% en 2002 à 16% en 2022, indique une étude de l'Insee publiée jeudi 17 novembre. Lors des différents tours des législatives et de la présidentielle, cette abstention systématique "devient plus fréquente au fil des scrutins, à l’exception des élections de 2007", précise l'institut.

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Entre 2002 et 2012, voter dans la même année à tous les tours des élections nationales était le comportement dominant : "48% ou plus des inscrits sur les listes électorales", indique l'Insee. Mais depuis 2017, la tendance s'est inversée. Le vote intermittent dépasse désormais le vote systématique, représentant "respectivement 47% et 37%" des électeurs inscrits en 2022. Si cette prédominance du vote intermittent, nouveauté en 2017, s’est confirmée en 2022, sa "diminution entre 2017 et 2022" et "la stabilisation du vote systématique sont des évolutions singulières par rapport aux tendances antérieures", souligne l'Insee.

L'écart entre les générations se creuse

Par ailleurs, "les écarts de participation selon l’âge, déjà très marqués en 2002, se sont accrus en vingt ans", précise l'Insee. Lors des législatives, seuls 28% des moins de 30 ans ont voté au second tour en 2022, contre 59% des 65 ans ou plus, soit un écart de 31 points. Ce fossé était de 25 points en 2002 (45% contre 70%).

Les écarts selon le niveau de diplôme des électeurs continuent également de se creuser. En 2022, explique l'Insee, "29% des inscrits sans diplôme, hors étudiants, ont voté à tous les tours de la présidentielle et des législatives, contre 44% des diplômés de l’enseignement supérieur, soit 15 points d’écart. C’était 9 points en 2002 (46% contre 55%)".

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