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Le drame de Toulouse rappelle la tuerie de Nanterre il y a dix ans

Malheureusement le drame de Toulouse a eu des précédents. Il y a dix ans, un homme avait tué huit élus en plein conseil municipal de Nanterre. C'était trois semaines avant l'élection présidentielle de 2002. Il y avait eu alors une polémique.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Hommage aux élus de Nanterre tués en mars 2002 (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Malheureusement le drame de Toulouse a eu des précédents. Il y a dix ans, un homme avait tué huit élus en plein conseil municipal de Nanterre. C'était trois semaines avant l'élection présidentielle de 2002. Il y avait eu alors une polémique.

C'était il y a dix ans, dans la nuit du 26 au 27 mars 2002. Richard Durn se lève en plein conseil municipal de Nanterre. Il fait feu et tue huits élus, en blesse 19 dont 14 grièvement. Lors de son interrogatoire, il se suicide par défenestration. On ne connaîtra jamais les raisons de son acte, sinon la folie d'un associal.

Ce fait-divers s'était déroulé quatre semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle. Une cérémonie d'hommage, le 2 avril, avait réuni l'ensemble de la classe politique française et notamment Jacques Chirac et Lionel Jospin alors rivaux pour l'Elysée.

Mais lors d'une réunion publique à Savigny sur Orge dans l'Essonne le 29 mars, Jacques Chirac avait prononcé la phrase suivante: "l'insécurité, ça va de l'incivilité ordinaire au drame que nous avons connu cette nuit ".

Aussitôt la gauche l'avait accusé d'exploiter ce drame à des fins politiciennes. Le plus violent avait été Noël Mamère, alors candidat des Verts." C'est très grave qu'un homme politique qui est aussi un président de la République se livre à ce genre de démagogie. Entretenir ce sentiment de peur, c'est à la fois irresponsable et obscène", commentait alors le député de Bègles.

Lionel Jospin et surtout Robert Hue avaient alors suspendu quelques jours leurs campagnes.

Ce matin, le monde politique semble avoir oublié ce drame. Sans doute moins ,le contexte de polémiques autour de l' insécurité qui avait prévalu au moment de l'élection présidentielle de 2002.

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