Le maire de Paris préconise la création d'un impôt provisoire pour les plus hauts revenus
Bertrand Delanoë, partisan de Martine Aubry pour les primaires PS, présente ce prélèvement exceptionnel comme "un effort de guerre" de la part des plus riches.
"Nous sommes en guerre contre la dette et les déficits. Et quand on est en guerre, on dit la vérité", déclare-t-il dans un entretien publié samedi par Le Monde.
"La vérité, c'est qu'il faut des ressources nouvelles pour désendetter la France et restaurer la puissance publique. Donc oui, je suis favorable, au-delà de la réforme fiscale que nous proposons, à ce que l'on demande aux plus favorisés un effort exceptionnel et limité dans le temps. Comme un effort de guerre, pour redonner de la force au pays", poursuit-il.
Interrogé sur le risque d'une réaction défavorable de l'électorat, il répond que "les citoyens sont parfois plus courageux que les dirigeants".
Le projet du Parti socialiste pour l'élection présidentielle prône notamment une fiscalité accrue sur les revenus du capital ainsi qu'une fusion entre la CSG et l'impôt sur le revenu pour créer un impôt plus progressif.
Du côté de la majorité, Henri Guaino, proche conseiller de Nicolas Sarkozy, déclare dans Libération samedi que "les plus riches" ne seront plus exonérés si des efforts supplémentaires sont demandés aux Français.
Le Parlement a définitivement adopté mercredi l'allègement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et la suppression du bouclier fiscal, une réforme que l'opposition juge déséquilibrée au profit des plus riches.
Delanoë et la candidature d'Aubry
Soutien de Martine Aubry pour la primaire socialiste, M. Delanoë donne sa vision de la candidature de la maire de Lille : "Elle a agi par devoir, dans le meilleur sens du terme", "sa détermination est née de la profondeur de son analyse sur l'enjeu de 2012".
Interrogé sur un éventuel accord avec elle pour son entrée au gouvernement en cas de victoire en 2012, M. Delanoë dément fermement: "Jamais. Nous nous connaissons bien. Ce n'est pas notre genre".
Lire aussi:
>>
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.