Le Pen, une carrière politique jalonnée de déclarations sulfureuses
Les chambres à gaz
En septembre 1987, Jean-Marie Le Pen explique pour la première fois sur RTL que les chambres à gaz sont "un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale" . En 1991, il sera condamné à 1,2 million de francs d'amende (183.200 euros) pour banalisation des persécutions nazies.
Jean-Marie Le Pen réitère ses propos le 5 décembre 1997 à Munich et, cette fois-ci, le tribunal de Nanterre le condamne à verser jusqu'à 750 euros à 11 associations. C’est avec les mêmes mots qu’il intervient en avril 2008 dans un entretien au magazine Bretons . Il y a quelques jours le 2 avril 2015, l'ancien leader du FN réitère ses propos sur BFMTV-RMC allant jusqu’à affirmer que ces polémiques sont utiles à la progression du FN.
En septembre 1988, il fait, dans un discours, un "jeu" de mots avec le nom du ministre de la Fonction publique, Michel Durafour, qu’il renomme "Durafour crématoire" . Pour cela il sera condamné en 1993 à 10.000 francs d'amende (1.524 euros) pour "injure publique".
L’immigration
"Le jour où nous aurons en France, non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux..." explique Jean-Marie Le Pen dans Le Monde en février 2005, ce qui lui vaudra une condamnation de la cour d'appel de Paris à 10.000 euros d'amende.
Le 20 mai 2014, il évoque à Marseille le "risque de submersion" de la France par l'immigration. "Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois", lâche-t-il.
Dans la revue d'extrême droite Rivarol, le 7 avril 2015. Il s'en prend dans au "torrent de l'immigration" , évoquant "le million de Chinois en France" de "gens intelligents, actifs, discrets, mais néanmoins puissants et redoutables". Pour lui il faut soutenir la Russie pour sauver "le monde blanc".
Le racisme et antisémitisme
Le 30 août 1996, il déclare croire à "l'inégalité des races". Des propos tenus à la Grande Motte dans l’Hérault, qui provoqueront un débat sur l'interdiction du FN. En juin 2014, Jean-Marie Le Pen évoque dans une vidéo des artistes qui ont pris position contre le FN. Lorsque le nom de Patrick Bruel est cité, il répond : "Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois" .
"Jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître"
Le 12 janvier 2005, toujours dans la revue Rivarol, il déclare que Rivarol que l'occupation allemande en France "n'a pas été particulièrement inhumaine ". La justice le condamne à ce sujet en février 2008 à 3 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende.
Sur ce même sujet, le 7 avril dernier, il affirme dans la même revue qu'il n'a "jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître ". "Je comprends tout à fait qu'on mette en cause la démocratie, qu'on la combatte ", explique Jean-Marie Le Pen.
La présence des Roms, "urticante" et "odorante"
Au sujet des Roms, le 22 septembre 2012, il explique à l'université d'été du FN, imitant les Roms: "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement ". Il sera condamné pour cela à la fin 2013 à 5.000 euros d'amende. Enfin, le 4 juillet 2013, il explique que la présence de Roms à Nice est "urticante" et "odorante" . Il assure que "50.000 Roms " vont venir s'y installer en 2014.
La promesse d'une fournée aux artistes anti-FN
Dans une vidéo publiée sur son site personnel, il promet une "fournée" aux artistes anti-FN comme Patrick Bruel qui est de confession juive. Jean-Marie Le Pen est condamné par sa fille qui parle de "faute politique" . Il lui répond violemment : "La faute politique c'est s'aligner sur la pensée unique" .
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.