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Le président s’en va, vive le président : les passations de pouvoir sous la Ve République

Mardi 15 mai, la traditionnelle passation des pouvoirs entre le président sortant et le nouveau président aura lieu entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Retour en vidéo sur ces passations de pouvoir qui ont marqué la Ve République.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Mardi matin, Nicolas Sarkozy passera les pouvoirs à François Hollande. (LIONEL BONAVENTURE / AFP POOL / AFP)

Mardi 15 mai, la traditionnelle passation des pouvoirs entre le président sortant et le nouveau président aura lieu entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Retour en vidéo sur ces passations de pouvoir qui ont marqué la Ve République.

Sujet de France 2 - Valérie Astruc et Zidène Berkous

La passation de pouvoir entre le président sortant et son successeur, que vivront mardi à l'Elysée Nicolas Sarkozy et François Hollande, a toujours été un moment fort dans le rituel de la Ve République, particulièrement lors des alternances gauche-droite.

Le ton est donné dès le 8 janvier 1959, quand René Coty, second président de la IVe République, accueille le fondateur de la Ve par un constat : "Le premier des Français est désormais le premier en France". Charles de Gaulle emmène son prédécesseur ranimer la flamme du soldat inconnu et, comme pour bien marquer la mort de la IVe honnie, il l'abandonne place de l'Etoile sur un "au revoir Coty" avant de regagner seul l'Elysée, qu'il appelait "la boîte à chagrins".

Giscard sous les sifflets

Dix ans plus tard, le 20 juin 1969, Georges Pompidou est accueilli à l'Elysée par Alain Poher, président par intérim depuis la démission de De Gaulle le 28 avril et finaliste battu à la présidentielle. Salué par les 21 coups de canon réservés aux chefs d'Etat, Pompidou se plie à la solennité du rituel républicain. Poher retourne au palais du Luxembourg sans se douter qu'il reviendra jouer les intérimaires moins de cinq ans plus tard après la mort du successeur du général.

Le 27 mai 1974, Valéry Giscard d'Estaing place son septennat sous le signe de la modernité avec une cérémonie d'investiture beaucoup plus décontractée : c'est en effet à pied et non à bord de la limousine présidentielle décapotable, que le jeune président, 48 ans, remonte l'avenue des Champs-Elysées jusqu'à l'Arc de triomphe.

Chirac/Mitterrand, l'alternance apaisée

Sept ans plus tard, battu, il reçoit son successeur François Mitterrand sur le perron de l'Elysée. Leur tête-à-tête dure un peu moins d'une heure et permet d'échanger quelques secrets d'Etat et de transmettre les clefs du feu nucléaire. Puis Giscard quitte le palais à pied, essuyant quelques sifflets.

Au terme d'un double septennat, c'est un Mitterrand épuisé par le cancer qui accueille chaleureusement, le 17 mai 1995, Jacques Chirac sur le perron. En entrant dans le bureau présidentiel, le chef du RPR a la surprise de retrouver le mobilier Louis XV du temps du général de Gaulle. Mitterrand avait fait disparaître le mobilier design installé après sa réélection en 1988. Emu, Chirac raccompagne Mitterrand jusqu'à sa voiture, et leur poignée de main symbolise l'alternance apaisée.

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