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Le retour à l'équilibre budgétaire, enjeu d'une course entre candidats à la présidentielle

La date du retour à l'équilibre des finances publiques est devenue une course à l'échalote entre les candidats à l'élection présidentielle, avec des remèdes plus ou moins sévères pour y parvenir.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est l'édition 2012 du jeu du "qui dit mieux" : qui dit mieux pour le retour à l'équilibre des finances publiques ? Et le gagnant est : François Bayrou. Sur France Info, Jean Peyrelevade, membre du comité stratégique de la campagne du candidat MoDem, a fixé fin 2015 pour un retour à l'équilibre budgétaire. Le MoDem est suivi par l'UMP, qui, en fin d'année dernière par la voix notamment de François Fillon, voyait le budget de la France corriger le cap en 2016. Le candidat socialiste, lui, a placé ses buts tout au bout du terrain, puisqu'il évoque un retour à l'équilibre en 2017, soit l'année de la prochaine présidentielle.

Jean Peyrelevade lance quelques pistes sur les moyens de retrouver cet équilibre fin 2015. Il préconise un remède du genre potion amère, estimant qu'il faudrait en passer par une augmentation des prélèvements obligatoires : "il faut que les Français soient conscients qu'il faut un effort consenti par tout le monde ". Il ajoute prudemment qu'il serait consenti "plus fortement par les plus favorisés ".

L'UMP, elle, voit un retour sous la barre européenne des 3% de déficit en 2013 et l'équilibre en 2016 à travers les mesures du plan de rigueur adopté début novembre : relèvements partiels d'impôts et de TVA, accélération de la mise en place de la retraite à 62 ans, et des mesures sur certaines dépenses (prestations familiales, aides au logement). Mais le plan n'a déjà pas eu le premier effet escompté : éviter de perdre le triple A français.

Pour François Hollande, le redressement des finances passe par une suppression des "cadeaux fiscaux " accordés en 2007 et un nettoyage des niches fiscales aux plus favorisés et aux grosses entreprises. Une politique qui permettrait, selon le candidat, un retour à 3% de déficit dès 2013 et donc, l'équilibre en 2017, tout cela sans étrangler une éventuelle reprise économique.

Mais la croissance jouera les juges de paix et pourrait bien retoquer tous ces plans. Les spécialistes ne cessent de la revoir à la baisse, or tous les chiffrages sont indexés dessus.

 

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