Les nouveaux rebondissements de l'affaire DSK pourraient bien perturber le déroulement des primaires au Parti socialiste
François Hollande a dit n'avoir "aucune réserve par rapport à l'idée de reporter la date de clôture du dépôt des candidatures".
Si Dominique Strauss-Kahn était innocenté lors de la prochaine audience le 18 juillet, cela lui permettrait "d'avoir toute liberté pour prendre une décision" par rapport à la primaire, a affirmé le candidat aux primaires.
François Hollande s'est dit prêt à un report à "fin juillet, voire même fin août".
Problème: la direction du PS avait déjà répondu par la négative avant même la prise de position du candidat... Selon le porte-parole du parti, une suspension de la primaire n'est "pas à l'ordre du jour". On ne sait "même pas si les charges (contre DSK) seront abandonnées", a dit Benoît Hamon. Il veut attendre si "ce qui relève du commentaire va être confirmé par la justice américaine".
Harlem Désir, le premier secrétaire par intérim du Parti socialiste, a estimé de son côté qu'il n'y avait "aucune raison de revenir sur le calendrier" de la primaire PS.
Même prise de position pour Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste, qui a qualifié la libération sur parole de DSK de "nouvelle importante" pour lui et sa famille, mais a ajouté que les modalités et le calendrier de la primaire "n'ont, en l'état, aucune raison de changer".
Un peu plus tôt, la vice-présidente PS du conseil régional d'Ile-de-France, Michèle Sabban, a demandé en revanche la "suspension" de la primaire à la suite des révélations du New York Times.
"Michèle Sabban est très proche de DSK mais je le dis, il ne faut pas aller plus vite que la musique. Nous sommes tous des dirigeants responsables, je crois que le Parti socialiste a montré un très grand niveau de responsabilité dans cette affaire, il le montrera dans les semaines et les mois qui viennent", a estimé Benoît Hamon.
"S'il est innocenté, il fera les choix qu'il voudra mais laissons-le s'exprimer. Je ne peux pas me mettre à sa place, il est dans une situation où il est passé du zénith des sondages, du zénith des responsabilités au niveau international à la prison de Rikers Island, aux menottes autour des poignets et à une résidence surveillée, tout aussi agréable soit-elle, mais à des privations de liberté", déclare encore le responsable PS.
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