Cet article date de plus de douze ans.

Les ouvrières de Lejaby accusent l'Etat de mensonge

Très remontées contre la fermeture de leur usine d'Yssingeaux, une partie des salariées a passé la nuit sur place. Pour dénoncer les mensonges de l'Etat, qui les avait assuré de son soutien. Et demander un plan de réindustrialisation du site.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Elles ne veulent pas se laisser faire. Depuis l'annonce, hier, de la reprise, en partie seulement, de Lejaby ; depuis, surtout, l'annonce de la fermeture d'Yssingeaux, les ouvrières contre-attaquent : l'Etat, disent-elles, leur a menti. "Ils ont laissé prendre le contrôle du groupe Lejaby par un fonds de pension italien et l'arrêt des productions en France. C'est inacceptable et c'est l'exemple de l'échec du sommet social."

Et la motion, adoptée lors de l'assemblée générale, poursuit : "Pour toujours plus d'argent, on délocalise les productions et on laisse
mourir des territoires comme la Haute-Loire, qui a déjà perdu 700 emplois industriels l'an dernier. Nous voulons un plan de réindustrialisation du site d'Yssingeaux. Nous poursuivrons le Groupe Palmers pour licenciements abusifs... Nous restons mobilisés mais ne voulons pas nous enfermer dans une démarche sans issue."

Du personnel très remonté : à Xavier Bertrand qui, ce matin sur France Info, assurait que les employés licenciés toucheraient 98% de leur salaire pendant un an, les principaux concernés ont répliqué que c'était tout simplement la loi...  "C'est pas qu'un effet d'annonce, c'est un bluff total ! On savait depuis longtemps qu'on y avait droit! La loi prévoit le versement de 98% du salaire net " , s'est exclamé Raymond Vacheron, responsable textile à la CGT.

 


"C'est des salauds, on a nos yeux pour pleurer maintenant, c'est tout ce qu'on a..." réaction des salariés de Lejaby

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