Alain Juppé veut augmenter de 10% les salaires des enseignants du primaire
Le candidat à la primaire des Républicains a détaillé ses propositions en matière d'éducation au "Parisien Magazine".
Alain Juppé veut "mettre le paquet sur l'école primaire". Le maire de Bordeaux (Gironde), candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, évoque son projet en matière d'éducation dans un entretien au Parisien Magazine, vendredi 21 août. L'élu des Républicains prévoit notamment une augmentation de 10% des salaires des instituteurs.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac livre à l'hebdomadaire quelques-unes des propositions et réflexions sur l'école qu'il formule dans un livre, Mes chemins pour l'école, à paraître mercredi 26 août. S'il était élu président en 2017, il affirme ainsi que sa "priorité" serait de "mettre le paquet sur le début du cursus scolaire, c'est-à-dire l'école maternelle et l'école élémentaire. De l'avis des psys, c'est là que tout se joue, notamment l'illettrisme".
Salaire augmenté, présence renforcée
Il propose également de mettre en place, "tout au long de la primaire, un système d'évaluation pour rattraper les enfants dès qu'on sent qu'ils décrochent". "En contrepartie" de cette hausse de salaire, les professeurs des écoles "doivent être plus présents dans l'établissement, et plus disponibles pour les élèves et leurs parents", prévient Juppé.
Selon le maire de Bordeaux, il ne s'agit "pas d'augmenter la durée du travail" dans les établissements scolaires des premier et second degrés, "mais de la répartir autrement afin de garantir une présence effective dans l'établissement". Cela se ferait dans un premier temps "sur la base du volontariat".
Allocations sous conditions
"Je ne promets pas d'augmenter les effectifs, mais je m'engage à maintenir le budget de l'Education nationale à son niveau actuel", dit-il également. Autre proposition d'Alain Juppé : réformer le baccalauréat – réduit à "quatre ou cinq épreuves, le reste étant soumis au contrôle continu" – pour "économiser plusieurs centaines de millions d'euros".
Pour lutter contre l'absentéisme des élèves, "pourquoi ne pas conditionner certaines aides et allocations au respect d'un certain nombre de règles ?", demande-t-il. "Je propose de multiplier les contacts parents-profs", ajoute le candidat. Parmi ses autres propositions figurent le recrutement, dans les crèches, d'"animateurs linguistiques", l'instauration d'"un rendez-vous trimestriel obligatoire" entre parents et équipes pédagogiques, le renforcement du rôle des enseignants tuteurs, ou encore l'amélioration de la formation initiale des enseignants.
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