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Législatives : Emmanuel Macron va devoir "faire un certain nombre de concessions ou de compromis" pour que les députés LR votent ses textes, avance le sénateur Roger Karoutchi

Après un conseil stratégique du parti Les Républicains (LR), le sénateur des Hauts-de-Seine assure que son parti ne votera pas le confiance au gouvernement. Tout en se disant prêt à voter certains textes, si le gouvernement reprend les propositions formulées par la droite. 

Article rédigé par franceinfo
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Roger Karoutchi au siège du parti LR, à Paris, en avril 2022. (OLIVIER CORSAN / MAXPPP)

"Si Emmanuel Macron souhaite que ses textes passent, il faut faire un certain nombre de concessions ou de compromis", a déclaré le sénateur Les Républicains des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi, sur franceinfo au lendemain du second tour des élections législatives. Après un conseil stratégique de son parti au lendemain du second tour des élections législatives. Le président de LR Christian Jacob affirme qu'il n'est "pas question de pacte ni de coalition" entre son parti et le gouvernement, alors que le parti présidentiel n'a pas obtenu de majorité absolue à l'Assemblée :

Y a-t-il eu des voix dissonantes pendant le conseil stratégique de votre parti ce lundi ?

Roger Karoutchi : Il y en avait évidemment, mais un l'avait déjà exprimé avant. Jean-François Copé disait 'pourquoi pas à un pacte de gouvernement', non pas pour rentrer au gouvernement mais pour que, sur un certain nombre de textes, on se mette d'accord avant de manière à ce que les choses fonctionnent. C'est à peu près le seul sur l'ensemble du comité stratégique à s'exprimer dans ce sens, tous les autres sont sur la ligne explicitée par Christian Jacob, c'est-à-dire une ligne qui consiste à dire que nous ne voterons pas la confiance si on nous la demande, en revanche nous ne voterons pas la motion de censure de La France insoumise s'il y en a une.

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Pour le reste et sur les textes à venir, la position est simple : nous allons annoncer un certain nombre de positions de principe sur les sujets qui doivent être travaillés dans les dix jours qui viennent sur la sécurité, l'immigration, la santé, l'éducation, etc, et à partir de là nous ferons des propositions. Soit le gouvernement les reprend, alors dans ces conditions, naturellement, on peut avancer et voter certaines choses, soit le gouvernement ne reprend rien de ce que l'on propose, dans ce cas par définition nous ne voterons pas les textes du gouvernement et nous verrons s'il peut les faire passer entre les groupes RN et Nupes.

Votre parti a moins de députés à l'Assemblée après ces élections législatives, mais il semble qu'il a plus de poids...

Les choses sont compliquées et en même temps plus simples. Sous la mandature précédente, nous avions une centaine de députés donc plus qu'aujourd'hui [61 députés LR ont été élus dimanche], mais comme Emmanuel Macron avait une majorité absolue à l'Assemblée nationale, il n'avait besoin de personne. Aujourd'hui s'il souhaite que ses textes passent, il faut faire un certain nombre de concessions ou de compromis.

Le premier grand texte qui sera débattu à l'Assemblée nationale pendant l'été porte sur le pouvoir d'achat. Allez-vous le voter ?

Pour le moment, on n'a pas le détail de ce texte. Son adoption par le Conseil des ministres avait été reportée. Est-ce qu'elle sera encore reportée ? Je n'en sais rien. J'imagine qu'après les élections qui viennent de se produire, il y aura des modifications, donc on va voir. Mais, très clairement, nous allons définir un certain nombre de sujets sur lesquels on sera très clairs et nous verrons si le gouvernement les reprend ou pas. Est-ce que le gouvernement est en situation de pouvoir dire 'on fait nos textes comme si de rien était et on verra bien qui se décide à voter pour ou à voter contre' ? Je ne pense pas que les choses soient aussi simples aujourd'hui. Ce qu'on attend, c'est une expression du président de la République. C'est quand même curieux qu'après ce second tour calamiteux pour la majorité d'Emmanuel Macron, il n'y ait pas du tout d'expression du président de la République. On a besoin de plus de précisions sur ce qui sera dans la loi de finances rectificative, dans le texte sur le pouvoir d'achat et à partir du moment où nous saurons ce que le gouvernement veut mettre dans ces textes, nous dirons ce que sont nos lignes rouges et ce que nous souhaitons y intégrer.

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