Législatives 2022 : "Aucun député LR ne votera la confiance au gouvernement", annonce Christian Jacob

Il ne change pas de position. Le président des Républicains confirme, au lendemain du second tour des élections législatives, lundi 20 juin, "qu'il n'est pas question d'un pacte avec le gouvernement, ni d'une coalition". "Aucun député LR ne votera la confiance au gouvernement", assure Christian Jacob. Dimanche, il avait déjà déclaré que son parti resterait "dans l'opposition" à Emmanuel Macron, alors que l'ancien ministre LR Jean-François Copé a rapidement proposé "un pacte de gouvernement" avec le président de la République. Ce direct est maintenant terminé.

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Jean-Luc Mélenchon propose un groupe unique pour la Nupes. Au lendemain du second tour des élections législatives, le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a proposé, lundi en début d'après-midi, que la Nupes se constitue "comme un seul groupe d'opposition au Parlement". "C'est une proposition, je ne veux pas abuser de ma position. (...) Cela n'empêchera pas les partis, comme au Parlement européen, d'avoir des délégations", a-t-il précisé. "Le signal qui sera envoyé dans le pays, c'est : nous sommes un bloc", a-t-il insisté. Mais le Parti socialiste, EELV et le PCF ont déclaré qu'ils refusaient cette proposition.

Un déjeuner pour faire le point. Elisabeth Borne a déjeuné à l'Elysée avec le président de la République. "Depuis hier soir, elle a commencé à identifier des députés de droite ou de gauche qui pourraient voter certains textes de la majorité", affirme à France Télévisions son entourage. Ce n'est pas un tête-à-tête avec le chef de l'Etat : le patron du MoDem, François Bayrou, et l'ex-Premier ministre et patron d'Horizons, Edouard Philippe, qui soutiennent la majorité, participent aussi à ce déjeuner, a appris franceinfo auprès de sources au sein de l'exécutif.

Incertitude sur une motion de censure. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, affirme, lundi à la mi-journée, que le dépôt par La France insoumise d'une motion de censure contre le gouvernement "n'est pas une position commune" de toutes les composantes de la Nupes "à ce stade". "Cela va être une discussion entre nous, entre les écologistes, les communistes, les 'insoumis'. A ce stade, nous n'en avons pas encore parlé, mais c'est une éventualité que nous devons évoquer ensemble", a précisé Olivier Faure. "Si le gouvernement met au vote la confiance, il n'y aura pas besoin de motion de censure", rappelle à franceinfo le député LFI Eric Coquerel, réélu dimanche soir. Dans le cas contraire, "ce sera à la Nupes de décider", affirme-t-il.

Qui va diriger la commission des finances à l'Assemblée nationale ? La Nupes ou le RN ? Différents députés du parti d'extrême droite revendiquent cette prérogative, lundi. Ce à quoi Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et député du Loir-et-Cher a répondu sur franceinfo que "constitutionnellement, c'est le premier groupe d'opposition. Il ne faut jamais jouer avec les éléments constitutionnels". Or il n'y a "rien de constitutionnel", s'insurge sur Twitter la députée LFI et Nupes de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain. L'élue précise que cette règle émane "du règlement intérieur" de l'Assemblée nationale "et ce n'est pas le plus gros groupe d'opposition mais la candidature qui reçoit le plus de suffrages, les députés de la majorité ne votant pas". Et de conclure : "La Nupes est donc la mieux placée."

Le RN sera "une opposition ferme, responsable", affirme le député Philippe Ballard. A peine élu, le nouveau député de la 2e circonscription de l'Oise, Philippe Ballard, commence déjà à tacler ses adversaires à droite. "LR servira de béquille à la majorité présidentielle", affirme l'ex-journaliste, invité de franceinfo lundi. "Les déclarations de responsables LR, on va attendre un peu pour voir si ça tient très longtemps. Jean-François Copé, par exemple, appelle à un pacte de gouvernement avec cette majorité", souligne le porte-parole du RN. Avec une percée historique et 89 sièges, le RN a otbtenu les meilleures résultats de son histoire lors de législatives. De son côté, la droite républicaine (LR, UDI, DVD) rassemble 64 sièges.