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Primaire de la droite : Bruno Le Maire souhaite "supprimer l'ENA"

"Nous entrons dans un monde nouveau : celui des entrepreneurs, de la créativité, de l'innovation", a déclaré le candidat à la primaire à droite dans un entretien au "Parisien", jeudi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite, à Jouy-en-Josas (Yvelines) lors de l'université d'été de 31 août 2016. (ERIC PIERMONT / AFP)

Un énarque qui veut en finir avec l'ENA. Bruno Le Maire, candidat de la primaire de la droite, promet de fermer l'Ecole nationale d'administration (ENA) s'il est élu lors de l'élection présidentielle de 2017. "Il est temps de supprimer l'ENA. Elle a rempli son office pendant des années, formé des fonctionnaires de grande qualité. Mais nous entrons dans un monde nouveau : celui des entrepreneurs, de la créativité, de l'innovation. Où la haute administration doit reprendre sa juste place", déclare-t-il dans un entretien au Parisien, jeudi 1er septembre.

Il propose "une école d'application sur le modèle de l'Ecole de guerre, à laquelle les hauts fonctionnaires les plus méritants pourront avoir accès au bout de dix ans, pour leur permettre de franchir une nouvelle étape dans leur parcours professionnel".

Une école critiquée

François Hollande, Ségolène Royale ou encore l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, sont passés par l'ENA. Ils étaient dans la même promotion. Plus qu'une école, l'ENA est une institution qu'ont fréquentée trois présidents et de très nombreux ministres.

L'école, qui a fêté ses 70 ans en octobre 2015, est souvent accusée de fabriquer des technocrates, coupés de la réalité de la population. "On parle alors d’une école monopolisée par les héritiers de la culture dominante", expliquait franceinfo. Et d'ajouter : "Autre critique : une proportion importante d'hommes politiques, de conseillers et, plus globalement, de ceux qui contrôlent la vie politique et économique en France, sont issus de l'école, donc identiques, formatés, sans imagination."

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