Reportage "La gauche a fait l'union, pourquoi pas la droite ?" : l'enthousiasme de sympathisants d'Éric Ciotti après le lancement de son nouveau parti

Le président des Républicains a annoncé samedi la création de l'Union des droites pour la République lors de sa rentrée politique, dans son fief des Alpes-Maritimes. 2 000 personnes étaient présentes pour l'occasion à Levens, dans l'arrière-pays niçois.
Article rédigé par Pierrick Bonno
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Éric Ciotti, président des Républicains et fondateur du nouveau parti UDR (Union des droites pour la République), le 31 août 2024 à Levens (Alpes-Maritimes). (VALERY HACHE / AFP)

Éric Ciotti annonce la création d’un nouveau parti politique : l’UDR (Union des droites pour la République), acronyme volontairement inspiré du parti créé en 1967 pour soutenir le général de Gaulle. Éric Ciotti, toujours président des Républicains (LR), dit vouloir rassembler toutes les droites. L'annonce a été faite lors de sa rentrée politique à Levens dans les Alpes-Maritimes. 

La rumeur courait depuis plusieurs jours. Devant 2 000 personnes réunies dans un champ de l’arrière-pays niçois, Éric Ciotti annonce qu’il se lance dans une nouvelle aventure. "Afin de renouer avec la victoire, je vous propose aujourd'hui de refonder notre famille politique, lance-t-il. J'ai une conviction forte : l'Union des droites pour la République doit s'installer durablement au gouvernement de la France et guider notre vie politique. Oui mes amis, l'UDR sera ce grand parti de droite."

Drapeau tricolore derrière lui, Éric Ciotti attaque ce qu’il appelle le "parti unique", des communistes au centre droit. Il dresse un début de programme, proche de celui du RN : la fin du droit du sol, la préférence nationale ou encore la double peine pour les délinquants étrangers. Mais Éric Ciotti n’annonce pas qu’il quitte son ancienne famille politique, pourtant dans son viseur. "Les chapeaux à plumes de nos instances ont refusé de consulter les militants sur cet accord électoral que je leur proposais. Mais pourquoi ? Offrir une béquille à un président en fin de règne."

Une annonce reçue avec beaucoup d'espoir

En face de la scène, des centaines de militants partagent un buffet. Muriel travaille dans le transport de fonds et elle accueille l’annonce d’Éric Ciotti avec beaucoup d’espoir. "Faire l'union des droites, c'est formidable. La gauche l'a bien fait, pourquoi on ne le ferait pas à droite ? L'union fait la force !" Quand on rappelle à cette sympathisante qu'Éric Zemmour avait appelé, lui aussi, à cette union entre les différents partis de la droite, la réponse est immédiate : "Ah non pas Zemmour, il est trop d'extrême droite."

Michel, retraité, est persuadé que ce nouveau parti va attirer de nouveau électeurs.

"Je pense qu'il va forcément y avoir une migration de gens qui étaient passés au RN et qui vont revenir vers les Républicains."

Michel, sympathisant d'Éric Ciotti

à franceinfo

Éric Ciotti peut-il garder sa double casquette ? Non, répond Michel. "Je pense qu'il va quitter LR. Il ne peut plus y rester puisqu'il a été mis de côté." Si les LR et Éric Ciotti ne trouvent pas vite un accord, c’est la justice qui s’en mêlera : une audience est prévue le 14 octobre.

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