Loi Macron : l'usage du 49-3 n'est "pas un acte d'autorité" pour Manuel Valls
L'usage du 49-3 pour la loi Macron est "un acte d'efficacité pour l'économie française" . Manuel Valls a justifié ce mardi ce que certains qualifient de passage en force. Ce n'est pas "un acte d'autorité " a souligné le Premier ministre, à l'issue d'une réunion houleuse du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale. Comme l'avait indiqué mardi matin sur France Info, Jean-Marie LeGuen, secrétaire d'Etat au Parlement européen.
Aux yeux de Manuel Valls, "la loi Macron va libérer davantage notre économie, donner un coup de jeune à nos entreprises. C'est la raison pour laquelle il faut qu'elle s'applique vite." Et le Premier ministre de poursuivre :"Il faut aller vite, il faut réformer, c'est ce qu'attendent les Français et moi je suis à l'écoute et à l'attente de me compatriotes. Les Français attendent des réformes et que les entreprises puissent créer de la richesse."
Des discussions tendues entre socialistes
Certains participants de la réunion des députés socialistes de ce mardi matin, ont évoqué de vifs débats internes. Christian Paul, l'un des chefs de file des "frondeurs", aurait notamment déploré ce nouveau recours au 49-3, jugeant qu'il s'agit d'un "échec collectif et une faute politique". Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste à l'Assemblée, a répliqué : "le problème dans le groupe, ce n'est pas ceux qui soutiennent le gouvernement, mais ceux qui veulent ajouter leurs voix à la droite pour faire tomber le gouvernement ".
Une adoption avant le 14 juillet
Par ailleurs, François Hollande a affirmé sa volonté ce mardi que la loi Macron soit définitivement adoptée avant le 14 juillet.
La loi Macron va pouvoir être adoptée avant le 14 juillet, assure François Hollande au Conseil de l'attractivité #49-3
— Julie Bloch-Lainé (@jublochlaine) June 16, 2015
"L'objectif, maintenant, après plus de 10 mois de débats sur ce texte, c'est d'en arriver à la conclusion", a-t-il expliqué. Un délai pour lequel un troisième recours au 49-3 pourrait être nécessaire au moment de l'adoption définitive du texte. Pour Hugues Fourage, un porte-parole des députés socialistes et proche de Manuel Valls, ce scénario sera "très certainement" choisi.
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