Motions de censure : pour Marine Tondelier, les membres du gouvernement "se sont mis dans les mains du Rassemblement national"
Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, estime mardi 3 décembre sur franceinfo que les membres du gouvernement Barnier "se sont mis dans les mains de Marine Le Pen", au lendemain du dépôt de deux motions de censure. "On n'en attendait pas beaucoup sur le fond", déclare également la patronne des Écologistes, à propos du Premier ministre, "mais on avait quand même fait l'effort". "Il aura la censure et le déshonneur", promet également Marine Tondelier, invitée aux côtés de Lucie Castets, désignée candidate au poste de Première ministre par le Nouveau Front populaire.
De son côté, Lucie Castets reproche au gouvernement de s'être tourné vers le Rassemblement national "pour des raisons idéologiques". Elle cite notamment des "concessions sur l'Aide médicale d'État", qui va "avoir pour conséquence directe pour la France de s'éloigner de ses principes d'humanité", ainsi que "budgétaires".
"Ça s'effondre déjà"
"Ne disons pas que si cette motion de censure est votée, tout va s'effondrer : c'est si elle n'est pas votée que ça continuera", a ajouté Marine Tondelier, dénonçant le "budget atroce" que Michel Barnier propose, "le pire pour les collectivités territoriales de l'histoire des budgets de l'État". "Il propose de dérembourser nos médicaments, de sabrer les services publics", a-t-elle énuméré. Or, "ce qu'on nous explique maintenant, c'est qu'on n'a pas le choix, car si on ne vote pas, les fonctionnaires ne seront plus payés et rien ne va fonctionner, et peut-être même que le Père Noël annulera sa tournée", a-t-elle ironisé. "Ça s'effondre déjà et c'est leur bilan, c'est leur politique, qui nous a conduit là", a-t-elle rétorqué.
À ses côtés sur le plateau de franceinfo, Lucie Castets a estimé qu'"on ne peut pas construire un accord de gouvernement, un socle gouvernemental, avec un camp macroniste avec qui on ne partage pas un projet politique". La haute-fonctionnaire, économiste, désignée candidate du Nouveau Front populaire au poste de Première ministre était interrogée sur la chute possible du gouvernement Barnier et la suite. Elle a confirmé la volonté du Nouveau Front populaire de gouverner grâce à des accords "texte par texte". Mais intégrer des macronistes au sein du gouvernement n'est "ni réaliste, ni souhaitable", selon la candidate désignée du NFP pour Matignon.
Lucie Castets n'en fera "pas une question personnelle" pour Matignon
Quant à la possibilité qu'elle soit nommée pour ce poste, Lucie Castets a affirmé qu'elle n'en "ferait absolument pas une question personnelle". Elle a cependant rappelé que cet été, elle s'est tenue "disponible". "Je me suis préparée à gouverner avec l'ensemble des forces du Nouveau Front populaire et également avec des responsables de la société civile qui ont beaucoup à apporter en termes de réflexion sur la politique publique à mener", a-t-elle conclu.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.