Ne pas nommer Lucie Castets à Matignon n'est "en rien" une faute institutionnelle, répond Amélie Oudéa-Castéra à François Hollande
Amélie Oudéa-Castéra évoque sur franceinfo mercredi 28 août "un processus respectueux" instauré par le chef de l'État pour former "un futur gouvernement viable". Ce n'est "en rien" une faute de ne pas nommer Lucie Castets à Matignon, réagit-elle alors que l'ancien président de la République François Hollande dénonce une "faute institutionnelle" d'Emmanuel Macron, dans un entretien au Point paru mercredi 28 août.
Lundi 26 août, le chef de l'État a écarté la nomination de la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon pour des raisons de "stabilité institutionnelle", avançant le risque que les autres forces politiques censurent immédiatement ce nouveau gouvernement. Pour l'ancien président socialiste, "cette responsabilité revient à l'Assemblée nationale après que les députés ont pu écouter la déclaration de politique générale et la composition du gouvernement et exprimer leur choix".
La ministre démissionnaire des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques défend que "le Président nomme le Premier ministre, il a là-dessus une liberté de choix et elle est assise sur des consultations qui reflètent l'équilibre des forces", évoquant les consultations mises en place par Emmanuel Macron à l'Élysée pour trouver un successeur au poste de Gabriel Attal. Elle souligne également l'importance, dans la stratégie du président de la République de "cet appel qu'il a lancé aux partis de travailler entre eux de manière à permettre de trouver un agenda et des compromis politiques et législatifs rendant ce futur gouvernement viable".
Alors que mercredi 28 août est le 43e jour depuis la démission du gouvernement, un record depuis l'après-guerre, ce n'est pas une surprise pour la ministre, puisqu'elle rappelle qu'Emmanuel Macron "avait, dès le 10 juillet, exposé sa méthode en disant qu'avant de traiter les questions de personnes, il fallait qu'il y ait un travail qui soit mené par les différentes forces, notamment les forces républicaines, sur les idées, sur un programme, sur des éléments de consensus permettant de gouverner de manière durable et viable ce pays".
"Ce dialogue n'est pas encore complètement au bout", constate-t-elle, pointant les "dissensions qui se font jour, et des positions différentes qui s'expriment" au sein du Nouveau Front populaire, avec des partisans de la destitution d'Emmanuel Macron et des appels à manifester, tandis que d'autres réclament de poursuivre le dialogue avec le chef de l'État. Mais le "processus avance vite" et elle confirme que le futur Premier ministre sera nommé dans "les prochains jours".
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