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Manuel Valls à Matignon : des réactions mitigées

REACTIONS | Le "gouvernement de combat" tel qu'il a été décidé par le chef de l'Etat devra appuyer sur trois leviers : l'économie relancée, la justice sociale renforcée et le pouvoir d'achat privilégié. Message clair, dit-on au PS. Les Verts laissent planer le doute sur leur présence dans la nouvelle équipe. A l'UMP, Jean-François Copé n'a pas entendu de "changement de cap". Marine Le Pen au FN voit Manuel Valls en "homme dangereux."

Evelyne Chatelais

Radio France

Publié le 31/03/2014 20:03 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 3min

François Hollande a annoncé lundi à 20h la nomination de
Manuel Valls à Matignon, à la tête d'une équipe resserrée, pour "ouvrir une
nouvelle étape" après l'échec des municipales. Plusieurs mesures ont été annoncées ou rappelées, comme
la baisse des impôts d'ici 2017 et la diminution des cotisations payées par les
salariés. Les principales réactions tournent autour d'un cap, clair, pour le PS, invisible pour l'opposition.

Au PS, le message est reçu

Au PS, le cap, la feuille de route et la nomination de Manuel Valls rassurent Bruno Leroux. Le chef de file des députés de la majorité parle d'un "message reçu" et d'un "sursaut espéré" par les Français. Il se dit rassuré par l'énergie et l'autorité du nouveau Premier ministre.

Le cap "fixé" c'est que retient aussi Jean-Paul Huchon, le président PS du conseil régional d'Ile-de-France. Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris, attend beaucoup de ce qu'il appelle une "nouvelle dynamique."

Les Verts rejoindront-ils Manuel Valls ?

Les écologistes ne semblent pas apprécier l'arrivée de Manuel Valls à Matignon. Leurs deux réprésentants dans le précédent gouvernement, Cécile Duflot et Pascal Canfin, ont d'ores et déjà annoncé leur refus de rempiler. Un message "d'encouragement" est lancé sur Twitter par le député EELV, Sergio Coronado :

Mélenchon et Laurent unis pour critiqué le choix de Valls

A gauche de la gauche, l'accueil de la nomination de Manuel Valls est également très critique. Avec son nouveau Premier ministre, François Hollande a choisi "le plus
grand commun diviseur de la gauche ", a dénoncé Jean-Luc Mélenchon, coprésident
du Parti de Gauche. Il "n'entend que de l'oreille droite ", a asséné le numéro
un PCF, Pierre Laurent.

L'opposition cherche le changement

Le président de l'UMP a commenté non pas la démission de
Jean-Marc Ayrault mais son "limogeage" , estimant qu'il ne suffirait
pas "à régler les problèmes de la France." Selon Jean-François Copé, le
changement d'hommes est inutile "si la politique est la même" et il estime nécessaire "une rupture avec le modèle socialiste."

Le député
du Nord et délégué général de l'UMP, Sébastien
Huygues, réagit :

Pour sa part, la
présidente du Front national a qualifié Manuel Valls d'homme "dangereux" et "sans respect pour les libertés publiques
et individuelles." Marine le Pen évoque un remaniement inutile , car c'est "un
changement de politique" que les Français
attendent et pas tant "un mercato gouvernemental."

Quant à Nicolas Dupont-Aignan,
député de l'Essonne et président de Debout la République, il a critiqué lui aussi le choix de François Hollande :

"François
Hollande va dans le mur. Il accélère. Et il klaxonne !"

Malgré certaines critiques, Manuel Valls doit maintenant composé son gouvernement. Il pourrait annoncer la liste de ses ministres mercredi matin.