Manuel Valls, qui avait été le premier candidat à la primaire PS pour la présidentielle, a réactivé mardi sa candidature
Favorable à la candidature de Dominique Strauss-Kahn, "DSK mis à l'écart (...), j'ai décidé, oui, de reprendre ma marche en avant, d'être candidat à l'élection présidentielle à travers la primaire qui doit mobiliser tous les Français", a déclaré le député-maire d'Evry (Essonne), sur le plateau du 20H00 de TF1.
En juin 2009, il avait choisi les colonnes du Journal du Dimanche pour annoncer sa candidature. "Si on ne me prouve pas qu'un autre socialiste peut mieux que moi porter le renouvellement - et pour l'instant je ne vois pas - je porterai ces idées moi-même", lançait-il alors. Mais à mesure que Dominique Strauss-Kahn s'est installé dans la position du favori dans les sondages pour porter les couleurs du PS en 2012, il s'est mis peu à peu dans le sillage du directeur général du FMI.
Avant l'arrestation de DSK, il répétait depuis plusieurs mois qu'il renoncerait à concourir si ce dernier se présentait, et sans cesse demandait aux autres prétendants de réfléchir au sens de leur candidature.
A force de déclarations iconoclastes pour son parti - lors de la dernière en janvier dernier, il appelait à "déverrouiller les 35 heures", il s'est forgé une image de solitaire, incarnant l'aile droite du PS.
Alors qu'au PS, certains doutent qu'il puisse rassembler les parrainages nécessaires pour sa candidature, Manuel Valls a répliqué, dans une interview à paraître mercredi dans Libération, que ce n'était "pas un problème". "On dit que j'aurai du mal à avoir des signatures. Détrompez-vous, mon parcours suscite de l'intérêt et de l'enthousiasme chez beaucoup d'élus et de sympathisants de gauche", a-t-il affirmé.
Face aux nouveaux favoris, François Hollande, candidat déclaré, et la première secrétaire Martine Aubry, qui pourrait se lancer aussi, il fait valoir "qu'aujourd'hui personne n'est en capacité de représenter à lui tout seul l'équation politique incarnée par DSK", et donc que la voie est libre pour lui.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.