Fillon dit avoir favorisé l'arrivée d'Internet en France, Valls se moque
Le candidat des Républicains à l'élection présidentielle s'en est vanté, vendredi, à Las Vegas, lors du salon de l'électronique.
François Fillon s'est rendu, vendredi 6 janvier, au salon de l'électronique de Las Vegas (Etats-Unis). Objectif : soigner l'image d'un candidat moderne, féru de nouvelles technologies, et s'attaquer aux terres habituelles d'Emmanuel Macron, qui a été acclamé au salon des technologies, l'année dernière.
Le candidat des Républicains à la présidentielle a affirmé que son intérêt pour ce secteur n'était pas une nouveauté, rappelant qu'il était venu pour la première fois en 1999. "Je ne suis pas au CES pour sacrifier à une mode. Il y a les nouveaux convertis mais, moi, je suis un pratiquant de longue date", a-t-il déclaré.
Interrogé par un journaliste de l'émission "Quotidien", sur RMC, l'ancien Premier ministre est allé un peu plus loin. Comparé à Emmanuel Macron, François Fillon s'est agacé : "Qu'est-ce qu'a fait M. Macron en matière de technologie ? Il a fait des choses ? Qu'est-ce que j'ai fait moi ? J'ai ouvert les télécommunications à la concurrence. Vous pensez qu'il y aurait de l'internet en France si on avait toujours France Télécom avec des fonctionnaires ? Et qui s'opposait à cette réforme ? La gauche."
Une sortie raillée par Christophe Castaner, un proche d’Emmanuel Macron.
Merci .@FrancoisFillon qui nous a fait entrer dans la France du numérique, celle de "l'internet" (avec un l' qui fait rire mes filles). #gag pic.twitter.com/7rEF9yNNTn
— Christophe Castaner (@CCastaner) 7 janvier 2017
Même Manuel Valls s'est moqué du député de Paris.
Grâce à F.Fillon, je peux vous écrire ce tweet depuis Évry – Merci à France Télécom, son réseau, ses agents qui ont permis Orange/Free/SFR… pic.twitter.com/22kcge7bRQ
— Manuel Valls (@manuelvalls) 7 janvier 2017
Si François Fillon exagère quelque peu son rôle, "il n’empêche que le député LR de Paris a été l’un des premiers hommes politiques à se saisir des outils technologiques et d’internet", rappelle Le Lab. En 1997, alors qu'il était ministre délégué en charge des Télécommunications, il avait ainsi raconté à Libération comment il avait initié Alain Juppé à l’ordinateur.
Plus tard, l'ancien locataire de Matignon a défendu en France la libéralisation des télécoms, permettant l'émergence de plusieurs fournisseurs d'accès privés, conformément aux directives européennes de l'époque.
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