Marine Le Pen à la Réunion, des échauffourées sur son chemin
Un comité d'accueil
hostile l'attendait à l'aéroport. La présidente du Front national et candidate à
la présidentielle a rejoint précipitamment sa voiture, bouquet de fleurs
à la main. Dans l'aéroport, des
militants du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) brandissaient des pancartes "rasis déor " (racistes
dehors, en créole) et chantaient le maloya, une musique imaginée par
des esclaves.
Devant le bâtiment, d'autres
manifestants criaient "Le Pen dehors " et un homme a tenté de l'asperger
d'eau. "C'est une manif ridicule. Ils ne sont que 10 et ce sont toujours
les mêmes ", a relativisé Jean-Claude Otto-Bruck, le secrétaire général du
FN-Réunion.
Le cordon de gendarmes
contourné
Ils étaient plus
nombreux, environ 200, à proximité du temple tamoul que Marine Le Pen a visité
cet après-midi. Quelques minutes avant son arrivée, un groupe mené par Claude
Hoarau, le maire communiste de Saint-Louis, a contourné le dispositif des
gendarmes. L'un des responsables
locaux de la sécurité du FN, Joseph Damour, a alors demandé à l'élu si les manifestants
étaient des "employés communaux ". Des huées et une échauffourée s'en
sont suivies.
"J'ai été bousculé, agressé, je vais porter plainte contre
le maire de Saint-Louis ", a affirmé Joseph Damour. "Madame Le Pen a le
droit de venir ici ; nous avons le droit de manifester. Mais je ne suis pas
prêt d'accepter qu'on nous insulte ", a réagi Claude Hoarau.
Le
calme revenu, Marine le Pen a visité le temple, pieds nus comme le veut la
coutume. "*La vraie Réunion n'est pas celle des employés qu'on a fait venir,
- a-t-elle accusé. Elle est chaleureuse. Les Réunionnais attendent des réponses
des candidats à la présidence de la République. Je viens leur dire ce que j'ai
dans le coeur et les tripes ".
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