Les trois grandes autorités juive, protestante et musulmane appellent ensemble au vote Macron
Aucun responsable catholique ne s'est joint à cette initiative interreligieuse.
Les trois principales autorités juive, protestante et musulmane – le grand rabbin de France Haïm Korsia, le pasteur François Clavairoly et le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Anouar Kbibech – appellent "au vote républicain pour Emmanuel Macron" au second tour de l'élection présidentielle, dans une déclaration "d'une même voix", jeudi 4 mai.
Les leaders de trois grands cultes en #France appellent à voter #Macron pic.twitter.com/xuaVYIvsdv
— Julien Bahloul (@julienbahloul) 4 mai 2017
"Nous, profondément attachés aux principes républicains de notre devise 'liberté, égalité, fraternité', comme aux valeurs universelles d'accueil, d'ouverture à l'autre et de solidarité, invitons les Français à se mobiliser (...) pour faire triompher, par la voie des urnes, la France généreuse, tolérante et ouverte sur le monde", écrivent les trois responsables à trois jours du scrutin.
"Parce qu'il ne suffit plus aujourd'hui de 'faire barrage au Front national', il est indispensable de rappeler, et d'une même voix, les fondements humanistes qui nous animent et pour lesquels nous œuvrons quotidiennement", soulignent-ils, en précisant : "Créer du lien, des moments de partage, venir en aide aux personnes les plus démunies ou esseulées, là est le cœur de notre mission, que nous souhaitons pouvoir continuer à mener sereinement dans notre pays."
L'Eglise catholique absente de l'initiative
Pour ces dignitaires religieux, "rien n'est supérieur à la paix et seul le vote républicain pour Emmanuel Macron garantit une France forte de toute son histoire, confiante dans son avenir et dans sa capacité à rayonner dans le monde." "Bien conscients que nos fonctions nous obligent à la neutralité politique, mais avant tout citoyens responsables, nous appelons donc clairement à voter pour Emmanuel Macron dimanche", concluent-ils.
Aucun responsable catholique ne s'est joint à cette initiative interreligieuse. Le président de la Conférence des évêques de France, Georges Pontier, a redit mercredi son refus que l'Eglise prenne "parti". L'une des principales figures du catholicisme en France, le cardinal Philippe Barbarin, a toutefois signé une déclaration œcuménique dans son diocèse de Lyon contre "un parti qui, historiquement, a toujours été porteur d'un discours nationaliste dangereux dont la mise en œuvre serait désastreuse".
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