: Vidéo Rafle du Vél'd’Hiv : quand Marine Le Pen reste sur ses positions face au témoignage personnel d'un journaliste
Face au témoignage personnel d'un journaliste, la candidate du FN, invitée de franceinfo vendredi, a maintenu ses déclarations sur la responsabilité du "régime de Vichy" et non de la France dans les événements de juillet 1942.
Marine Le Pen, invitée de franceinfo, vendredi 14 avril, a déclaré qu’elle ne changerait pas d’avis après la polémique issue de ses propos sur la rafle du Vél'd’Hiv. Elle était interpellée par le témoignage personnel et familial du journaliste Gilles Bornstein, lors de l'émission 8h30 Aphatie.
Gilles Bornstein a interrogé Marine Le Pen en racontant la déportation de ses grands-parents, "pris, on peut dire raflés, le 15 octobre 1943, rue du Temple à Paris, par des policiers français, emmenés à Drancy par des policiers français, puis mis dans des trains par des policiers français pour Auschwitz, dont ils ne sont pas revenus". Le journaliste de France Télévisions a alors interrogé la candidate à la présidentielle sur la responsabilité de cette "rafle". "Puisque c’était des Français, si ça n’était pas la France, qu’est-ce que c’était ?"
La responsabilité de la France est "un débat "juridique", selon Marine Le Pen
"Je voudrais dire que je suis extrêmement sensible au martyr des juifs", a répondu Marine Le Pen, se plaçant sur le seul terrain "juridique". "Le débat est juridique (...) Le débat sur 'est-ce que Vichy était la France ?' existe depuis des décennies dans la vie politique. C’est le seul débat", a-t-elle déclaré. "Des Français peuvent commettre des crimes sans que la France soit criminelle. Elle est là, la ligne de démarcation", a précisé Marine Le Pen. "On pourra me crucifier que je ne changerai pas d’avis. Je défendrai toujours la France", a-t-elle conclu, s'indignant de "propos totalement abjects tenus" contre elle, depuis ses déclarations.
Le 9 avril, Marine Le Pen avait déclaré que la France n'était "pas responsable du Vél'd'Hiv", en juillet 1942, au cours de laquelle plus de 13 000 juifs avaient été arrêtés en France puis déportés dans des camps nazis. "S'il y a des responsables, c'est ceux qui étaient au pouvoir à l'époque, ce n'est pas la France."
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