: Vidéos "15 minutes pour convaincre" : ce qu'il faut retenir du grand oral des candidats à l'élection présidentielle sur France 2
Les onze candidats ont participé, jeudi, à un grand oral sur France 2, trois jours avant le dernier tour.
C'était leur dernier grand oral avant le premier tour. Les 11 candidats à l'élection présidentielle se sont retrouvés, jeudi 20 avril, sur France 2, pour une émission exceptionnelle baptisée "15 minutes pour convaincre". Chaque prétendant à l'Elysée a tenté de convaincre une dernière fois les électeurs en disposant tour à tour de quinze minutes.
En fin d'émission, 2 minutes et 30 secondes supplémentaires leur ont été accordées pour répondre à leurs concurrents et conclure. Les candidats ont appris la fusillade aux Champs-Elysées au cours de l'émission et ont tous exprimé, en conclusion, leur solidarité aux familles des victimes. Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir de cette soirée politique à trois jours du premier tour.
Allez directement à la fiche de :
• Jean-Luc Mélenchon
• Nathalie Arthaud
• Marine Le Pen
• François Asselineau
• Benoît Hamon
• Nicolas Dupont-Aignan
• Philippe Poutou
• Emmanuel Macron
• Jacques Cheminade
• Jean Lassalle
• François Fillon
Jean-Luc Mélenchon
• Sa stratégie. Jean-Luc Mélenchon a tenté de faire passer un message d’apaisement pour rassurer les électeurs qui pourraient être inquiets par son programme. "Je ne suis pas un homme de pagaille", a-t-il ainsi avancé avec calme. Il s’est présenté à plusieurs reprises comme un homme de paix, exprimant son attachement à l'ONU qui est, selon lui, "menacée" par la politique interventionniste des Etats-Unis. Il n'a pas hésité à rappeler qu'il était un homme de gauche : obligation pour l'Etat de proposer un emploi à tout chômeur de plus d'un an et imposition d'un salaire maximum.
• Sa réplique choc. "A qui vous croyez parler ! Je m’apprête à gouverner ce pays !" Face aux journalistes, Jean-Luc Mélenchon a refusé de dire frontalement qu'il quitterait l'Union européenne si sa proposition de renégociation des traités communautaires échouait.
• Son objet. Le candidat de la France insoumise a apporté un réveil sur le plateau. Il a expliqué qu'il le mettrait sur son bureau à l'Elysée en cas d'élection pour lui rappeler "du matin au soir" qu'"il est temps, parce que le changement climatique est commencé, qu'il faut changer notre manière de produire, de consommer, d'échanger".
• Sa carte blanche. L'ancien sénateur socialiste a détaillé son projet de VIe République qui passe par une Assemblée constituante : "Il est temps d’abolir la monarchie présidentielle et de mettre fin à la caste." Dans ce cadre, il est revenu sur son projet de référendum révocatoire qui permettrait de mettre fin aux fonctions d'un élu, réfutant par contre l'idée que cela entraînerait une instabilité politique : "Mais enfin les amis, ça s’appelle la démocratie. Il ne faut pas avoir peur du peuple !"
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Nathalie Arthaud
• Sa stratégie. Comme attendu, Nathalie Arthaud a défendu mordicus sa société anticapitaliste et ne s’est adressée qu'"aux travailleurs", conspuant le monde de la finance et des grands patrons. "Je veux changer de fond en comble cette société", a-t-elle déclaré, listant les "victimes" de la France actuelle : "Les salariés, les chômeurs et les travailleurs", et espérant qu'"un jour, ils se lèveront". La candidate de Lutte ouvrière imagine une France où "les travailleurs pourraient prendre en main l’entreprise et mieux la gérer". "Il faut que les travailleurs, les ouvriers et les petites mains soient convaincus qu’ils sont indispensables", a-t-elle longuement répété.
• Sa réplique choc. "Transformer tous les salariés en lanceurs d’alerte." C’est le souhait de Nathalie Arthaud qui veut redonner aux "travailleurs" le pouvoir au sein des entreprises.
• Son objet. La candidate de Lutte ouvrière est arrivée avec la célèbre photo des deux sportifs américains Tommie Smith et John Carlos qui, lors des JO de 1968, avaient fait le salut Black Power, sur le podium. "Ils se sont fait écho de la révolte des Noirs américains. Ca avait parlé à des millions d’opprimés, je me reconnais dans ces combats", a expliqué Nathalie Arthaud.
• Sa carte blanche. "C’est d’imposer le contrôle des travailleurs sur les décisions et les comptabilités des entreprises", a-t-elle répondu. Sa carte blanche a donc été dans la droite ligne de sa stratégie : convaincre les travailleurs. "Il faut se convaincre qu’il y a d’autres choix possibles : répartir le travail et augmenter les salaires", a-t-elle conclu.
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Marine Le Pen
• Sa stratégie. Marine Le Pen a adopté un ton offensif, y compris envers les journalistes, en mettant l’accent sur les points classiques de son programme. Barre à droite toute, donc, comme depuis le début de la semaine, alors que sa campagne traversait un passage à vide. Elle est revenue sur son programme économique, avec le retour à une monnaie nationale, afin de "retrouver la voie de la création d’emplois". A nouveau, elle a plaidé pour la fermeture des frontières et un retour au protectionnisme. Pas de surprise dans son intervention, mais un résumé des fondamentaux de son parti.
• Sa réplique choc. "Pourquoi garder sur notre territoire des bombes potentielles ? Je suis une mère, j’ai trois enfants, je ne veux pas, quand ils me disent qu’ils vont faire des courses à La Défense, j’ai la boule au ventre par peur qu’ils soient agressés ou qu’ils soient la victime du prochain attentat."
• Son objet. "Une clef, c’est un chef d’entreprise de Moselle qui m’a cédé son entreprise, cette marque de confiance a été un vrai moment d’émotion." La candidate a ainsi indiqué vouloir "rendre aux Français les clefs de la maison France". "Je la poserai sur mon bureau à l’Elysée, si les Français me font la confiance de m’élire."
• Sa carte blanche. Marine Le Pen a choisi de parler de sécurité et de terrorisme, des thèmes, selon elle, "absents de la campagne". Après avoir critiqué l'inaction des précédents gouvernements, elle a détaillé ses mesures avec notamment la fin des peines-planchers, la construction de 40 000 places de prison, l'instauration de la perpétuité réelle. Elle a ensuite indiqué vouloir "s’attaquer à la racine du mal" : selon elle, le communautarisme et le développement du fondamentalisme islamiste dans les banlieues. Elle souhaite ainsi fermer les mosquées "radicales", expulser les imams prêchant la haine et les étrangers fichés S.
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François Asselineau
• Sa stratégie. François Asselineau a détaillé son programme avec une voix posée, en gardant son calme d'un bout à l'autre de ses 15 minutes. Il est resté en accord avec son programme, rappelant son intention de sortir de l'Union européenne et de l'Otan. Il a joué la carte de l'émotion en fin d'intervention en expliquant les raisons de sa candidature : "Je ne fais pas ça par vanité personnelle. (...) Mais un jour mon grand-père m'a dit : 'Tu as de la chance, tu auras une meilleure vie que nous.' Quel grand-père dit ça aujourd’hui ? Je fais ça en mémoire de mon grand-père."
• Sa phrase choc. "Vous savez, les sondages…" Refusant d'expliquer pourquoi les Français restaient attachés à l'euro, le candidat de l'UPR a préféré mettre en cause les sondages. Une astuce qui lui permet de balayer les intentions de vote mesurées par les instituts qui le placent à hauteur de 1%.
• Son objet. Le candidat a amené sur le plateau un rameau d’olivier. "C’est un symbole de paix", a-t-il expliqué. Il a rappelé que le rameau d'olivier se trouvait sur le drapeau des Nations unies, sur la statue située place de la République à Paris et sur l'ancienne pièce de 1 franc (plaidant au passage pour un retour au franc). Pour lui, il s'agit aussi d'un symbole méditerranéen et "l’avenir de la France passe par la Méditerranée".
• Sa carte blanche. François Asselineau a longuement plaidé pour la sortie de l'Union européenne et de l'euro. Il a tenté de rassurer sur le fait qu'un retour au franc n'alourdirait pas la dette du pays. Il a enfin plaidé pour la sauvegarde de services français menacés, selon lui, par "l'article 106 sur le fonctionnement de l'Union européenne".
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Benoît Hamon
• Sa stratégie. Tenter de convaincre les indécis malgré les mauvais sondages. C’était tout l’enjeu pour Benoît Hamon jeudi soir. Le député des Yvelines n’a cessé pour cela de fustiger "les affaires" qui sont venues polluer la campagne. "Le spectacle a pris le pas sur les projets", a-t-il regretté. Aux Français, Benoît Hamon a lancé ce cri du cœur : "Je leur dis : 'faites le choix en jugeant ce qui est bon pour vous et non pas en fonction des sondages'". Le candidat a également longuement parlé de son projet économique, du revenu universel et défendu les fonctionnaires."J’ai dit dans cette campagne combien j’étais attaché aux fonctionnaires, ils sont la clef pour nous protéger", a-t-il ainsi affirmé.
• Sa phrase choc. "Je n’ai pas envie qu’on joue l’Europe à la roulette russe". Avec, en sous-entendu, l'hypothèse d'une sortie de l'Union en cas d'échec des négociations sur les traités communautaires prônées par plusieurs candidats.
• Son objet. Le socialiste a apporté une carte vitale car "elle est menacée par le projet politique de certains". Benoît Hamon a également pris avec lui une carte d’électeur. "Elle doit amener les électeurs à faire un choix non en fonction du spectacle ni des discours marketés" mais en fonction "du fond".
• Sa carte blanche. "J’ai choisi de parler d’Europe", a lancé le candidat socialiste. "Je ne veux pas de l’austérité", a-t-il expliqué, tout en refusant catégoriquement une sortie de l’Europe : "Le projet européen est directement menacé." "C’est le moment de resserrer les rangs", a-t-il ajouté, proposant plus concrètement que "la transition écologique s’opère au niveau européen".
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Nicolas Dupont-Aignan
• Sa stratégie. Nicolas Dupont-Aignan s'est montré très offensif, n'hésitant pas à critiquer le système médiatique, en révélant un message privé de son téléphone pour dénoncer les pressions venues du camp Fillon afin qu’il retire sa candidature. Il a ainsi lu un texto que lui aurait envoyé un grand patron de presse français, un industriel : "Le boycott de mon journal n’est que la conséquence de ton attitude contre Fillon."
Il a pris le temps de dérouler son programme, résolument de droite. "Il y a beaucoup de Français qui touchent des aides et qui ne le méritent pas toujours", a lancé le candidat. Il souhaite ainsi conditionner le RSA (revenu de solidarité active) à une journée de travail d’intérêt général par semaine ou mettre fin à l'Aide médicale d'Etat. Il réclame aussi une modification des règles de l'Union européenne : "Nous sommes européens, on ne va pas déménager la France. Mais nous n’avons plus à accepter une Union européenne qui a défiguré la belle idée européenne."
• Sa phrase choc. "Je veux rendre aux Français leur liberté de manœuvre." Nicolas Dupont-Aignan a longuement plaidé pour une transformation de l'UE en une Europe des nations.
• Son objet. Le candidat de Debout la France a amené une sculpture qui lui a été donnée par "un enfant handicapé d’un quartier populaire" de sa circonscription. Il a expliqué que cet objet ne quitte jamais son bureau et lui "donne la force de combattre, de faire de la politique au service des hommes et des femmes de ce pays".
• Sa carte blanche. "Je veux vous parler d’un sujet délicat : la démocratie." Le candidat a profité de sa carte blanche pour critiquer les sondages et l’inégalité du temps de parole entre les candidats dans les médias. Il a pris en exemple toutes les couvertures de magazines en faveur d’Emmanuel Macron, estimant que ce dernier était "au service de certains intérêts".
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Philippe Poutou
• Sa stratégie. Philippe Poutou est resté sur sa ligne. Tout comme Nathalie Arthaud, il a passé beaucoup de temps à défendre sa vision économique : "On dit qu'il faut un travail garanti pour tout le monde. On ne peut pas galérer avec des salaires qui ne permettent pas de vivre décemment." Pour le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), "le problème c'est que l'on a une économie qui est dirigée pour faire du profit". Interrogé sur sa volonté d'ouvrir les frontières, le candidat ne s'est pas départi de son franc-parler : "Les frontières ne protègent rien, c'est une connerie." Il a ainsi affirmé qu'"à la préhistoire", il n'y avait pas de frontières.
• Sa phrase choc. "J'ai pas beaucoup de copains du côté des chefs d'entreprise." Interrogé sur les chefs d'entreprise dont il reconnaît le talent, Philippe Poutou a d'abord botté en touche avant de finalement citer les Romanès, gérants d'un célèbre cirque.
• Son objet. "On a hesité mais on a choisi le drapeau de la Guyane", a déclaré Philippe Poutou, brandissant sur le plateau un petit drapeau de cette collectivité territoriale. "C'est pour rendre hommage à la lutte sociale", a-t-il précisé.
• Sa carte blanche. Plus étonnant, l'ouvrier de chez Ford n'a pas choisi de parler d'économie mais d'écologie. "Ca fait partie d'un problème de destruction de l'environnement, le capitalisme a aussi détruit la planète", a-t-il affirmé. Celui-ci a plaidé pour une "sortie du nucléaire" et "le développement des énergies renouvelables".
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Emmanuel Macron
• Sa stratégie. Emmanuel Macron s'est distingué dès le début de sa prestation en s'adaptant à l'actualité et en réagissant à la fusillade survenue sur les Champs-Elysées peu avant. Il a paru parfois sur la défensive pour défendre son projet face aux journalistes, par exemple sur la réforme de l'ISF. Il a enfin exprimé des regrets sur ses propos au sujet de la colonisation qu'il avait qualifiée de crime contre l'humanité. "J'ai blessé des gens que j'ai vus sincèrement émus", a-t-il dit tout en assumant sa déclaration sur le fond.
• Sa phrase choc. "La vie est toujours plus inventive que nous." Emmanuel Macron a assuré que, plus jeune, il ne souhaitait pas être président de la République, mais plutôt écrivain ou homme de théâtre.
• Son objet. Le candidat d'En marche ! avait prévu de ramener un livre,"la grammaire de [son] enfance" pour parler éducation. Mais il a changé d'avis en apprenant la mort d'un policier lors d'une fusillade sur les Champs-Elysées. "J'ai laissé la grammaire sur la table et je voulais parler de ce qui vient de se passer pour témoigner toute ma solidarité à nos forces de police, à nos forces de l'ordre et avoir une pensée pour la famille de la victime", a expliqué l'ancien ministre.
• Sa carte blanche. "Ce sera l’éducation, au début de la vie et tout au long de la vie." Il a notamment rappelé son projet de passer à 12 enfants par classe en primaire dans les zones en difficulté et à son choix d’aller vers plus d'autonomie pour les établissements scolaires. Il a aussi évoqué sa volonté d'améliorer la formation professionnelle tout au long de la vie : "Nous sortons d’une époque et d’un monde où on a tout appris à 25 ans."
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Jacques Cheminade
• Sa stratégie. Jacques Cheminade n'a pas dévié de son programme et du combat de sa vie : lutter contre le monde de la finance. "Il faut une banque nationale", a-t-il proposé, tout en prônant la sortie de l'euro car cette monnaie est "la courroie de transmission de l'ordre financier international". La finance, "c'est une idéologie et une façon de voir". "Si l'Etat ne contrôle pas la monnaie, c'est la monnaie qui contrôle l'Etat", a-t-il affirmé. Deuxième axe du candidat Cheminade : la défense de la conquête spatiale et de l'exploration de Mars. "Il y avait un ascenseur social quand il y avait une grande politique spatiale", a-t-il assuré.
• Sa phrase choc. "L'espace et la Terre ne sont pas séparés, il y a un lien entre les deux." Jacques Cheminade était interrogé sur son programme de conquête spatiale.
• Son objet. C'est un objet étonnant apporté par Jacques Cheminade. Celui-ci a posé sur le plateau de France 2 une "paire de bifaces de la préhistoire", le "premier outil humain" selon lui. "L’être humain commence par un outil et non pas un instrument de guerre", a-t-il souligné.
• Sa carte blanche. Cet énarque de 75 ans a choisi de parler de "culture". "Il faut rendre l'art et la science au peuple", a-t-il défendu, plaidant pour une augmentation du budget de ce poste. "C'est une priorité. Lorsque les enfants pensent et bien, la société s'améliore." Jacques Cheminade s'engage, s'il est élu, à construire "un palais de la découverte par région" ou encore à ouvrir "120 musées de l'imaginaire".
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Jean Lassalle
• Sa stratégie. Dès le début, Jean Lassalle a choisi de faire appel à l’unité du pays, en rendant hommage aux victimes de la fusillade sur les Champs-Elysées. Avec un diagnostic très pessimiste sur le déclin du pays, il a tenté de porter un message d’espoir sur l’avenir de la France et de l’Europe. Le candidat a parfois manqué de clarté dans son expression, ayant de temps en temps du mal à répondre aux questions des journalistes, comme sur l’intérêt de sa rencontre avec le dictateur syrien, Bachar Al-Assad.
• Sa phrase choc. "La France ne parle plus à personne, la France n’est plus écoutée parce qu’elle ne représente plus rien et je ne le supporte pas."
• Son objet. Jean Lassalle a ramené deux livres qu’il a écrits et qui "sont très riches". Il a rappelé qu’il a remis ces ouvrages à l’ensemble de la classe politique et médiatique.
• Sa carte blanche. L’élu des Pyrénées-Atlantiques a joué sa traditionnelle carte rurale en détaillant son plan de trois ou quatre milliards d'euros pour aider les campagnes menacées d’abandon, de désertification. Il a également appelé à une prise de conscience. "Est-ce que nous abandonnons ou pas 60% de notre territoire ?", s'est ainsi interrogé le député.
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François Fillon
• Sa stratégie. Revêtir les habits de président et dérouler ses fondamentaux. C'est ce qu'a tenté de faire François Fillon qui a lui aussi immédiatement parlé de la fusillade sur les Champs-Elysées, à Paris. "La lutte contre le terrorisme doit être une priorité absolue", a-t-il affirmé, détaillant durant de longues minutes son programme en la matière. "Les jeunes Français qui sont partis faire le jihad ne reviendront pas. Il faut leur retirer la nationalité française. Tous ceux qui représentent une dangerosité doivent être interpellés", a-t-il développé. L'ancien Premier ministre a ensuite abordé la situation en Syrie et la question du positionnement diplomatique de la Russie. "La question est fondamentale : si on ne veut pas parler avec la Russie, on va entrer en confrontation avec la Russie."
Le candidat issu de la primaire de la droite a également défendu son programme économique, en parlant des fonctionnaires, de la dette et "des excès de la bureaucratie". Il a enfin fait preuve d'une grande confiance en son destin politique. "Ma conviction, c'est que je vais gagner l'élection présidentielle." Interrogé sur les affaires, il a immédiatement répliqué : "L'autorité morale me vient de mon passé, de 36 ans de vie publique".
• Sa phrase choc. Incontestablement, sa punchline a été cette pique contre les journalistes : "L'autorité morale me viendra du choix des Français et non du système médiatique."
• Son objet. "Je n'ai apporté aucun objet, je ne suis pas fétichiste", a balayé François Fillon.
• Sa carte blanche. Si François Fillon avait initialement prévu de parler de "laïcité et d'école", il a finalement et de nouveau parlé de "lutte contre le terrorisme". "La question de l'unité de la nation est menacée par la montée du communautarisme (...). Il faut aider les musulmans de France à éradiquer l'intégrisme qui gagne du terrain", a-t-il développé.
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