En cas d'élection présidentielle anticipée, Jean-Luc Mélenchon est "le mieux placé" à gauche, juge Manuel Bompard

Le coordinateur de La France insoumise (LFI) était l'invité de France Inter, ce mardi matin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise (LFI), sur France Inter, le 26 novembre 2024. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"S'il doit y avoir une élection présidentielle anticipée, la personne qui est la mieux placée aujourd'hui pour porter les couleurs de La France insoumise, mais je l'espère, au-delà de tous ceux qui voudraient le faire avec nous, c'est Jean-Luc Mélenchon", a jugé mardi 26 novembre sur France Inter le député et coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard.

Avant la perspective d'une élection présidentielle anticipée, Manuel Bompard a estimé que l'hypothèse "la plus probable" est celle d'une censure du gouvernement Barnier au "15 décembre". "Pour l'instant, M. Barnier s'entête à faire passer un bugdet injuste socialement, dangereux d'un point de vue économique, irresponsable d'un point de vue écologique, et il a ouvert il y a quelques jours la possibilité d'avoir recours à l'article 49-3 de la Constitution. Il est évident que s'il cherche à passer en force, nous déposerons une motion de censure", a-t-il fait valoir. "Si le gouvernement de monsieur Barnier tombe, M. Barnier ne pourra s'en prendre qu'à lui-même", a-t-il prévenu.

Lucie Castets "légitime" à Matignon

Et à la question de savoir qui doit être nommé à Matignon en cas de censure du gouvernement Barnier, Manuel Bompard croit toujours en Lucie Castets, la candidate désignée cet été par le Nouveau Front populaire pour la primature. "La coalition politique qui est arrivée en tête et qui dispose du plus grand nombre de députés à l'Assemblée nationale, c'est le Nouveau Front populaire et donc la légitimité démocratique, c'est un gouvernement du Nouveau Front populaire avec Lucie Castets", a-t-il souligné.

Sauf que le chef des députés socialistes Boris Vallaud a plaidé dimanche pour un "dialogue" entre tous les partis pour "poser la question des conditions d'une non-censure" d'un futur gouvernement. "Une rupture", lui a rétorqué mardi Manuel Bompard.

Toujours en cas de censure, si jamais Emmanuel Macron refusait de nommer Lucie Castets à la tête d'un gouvernement issu du Nouveau Front populaire, la "seule manière de débloquer la situation institutionnelle" serait "le départ du président de la République", a estimé Manuel Bompard, suggérant le nom de Jean-Luc Mélenchon comme candidat.

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