Michèle Alliot-Marie : la nouvelle épine dans le pied des Républicains
C'est un rendez-vous pris après les régionales pour parler de la ligne politique. Près de 2.000 personnes sont attendues porte de Versailles à Paris samedi et dimanche pour la réunion du Conseil national des Républicains, considéré comme le "Parlement" du parti. Parmi les participants, les principaux rivaux de Nicolas Sarkozy manquent à l'appel. En revanche, une personnalité moins attendue y fera son apparition : Michèle Alliot-Marie.
L'épine dans le pied des Républicains
L'élection du nouveau président du Conseil national devait être une formalité, c'est finalement une nouvelle épine dans le pied. Une épine qui a un nom, celui de Michèle Alliot-Marie. Elle était discrète depuis son éviction du gouvernement pour cause de liens trop étroits avec le tunisien Ben Ali. Mais la voilà qui revient sur le devant de la scène, candidate de dernière minute à la présidence du Conseil national, elle qui avait pris la tête du RPR à la surprise générale il y a 17 ans.
MAM bouleverse les plans
Tout était pourtant bouclé : Luc Chatel adoubé par Nicolas Sarkozy il y a un mois, soutenu par le sortant Jean-Pierre Raffarin. Seulement, Michèle Alliot-Marie bouleverse les plans avec une campagne très active. Un téléphone qui chauffe pour séduire les conseillers nationaux avec un double argument : la parité (le parti étant pour l'instant à majorité masculine), et la neutralité. Elle jouera le rôle de sage sans privilégier l'un des candidats à la primaire.
"Je suis candidate à la Pdce du #ConseilNational pcqe je veux qu'il soit le coeur de notre mouvement.Là où s'exprime la #VoixDesMilitants!"
— Michèle Alliot-Marie (@MAlliotMarie) February 13, 2016
De son côté, Luc Chatel apparait comme l'homme de Nicolas Sarkozy, même si l'ex-président a déjà perdu un soutien symbolique, celui d'Henri Guaino qui votera Alliot-Marie. La famille gaulliste avant la sarkozyste.
Souci de rassemblement pour Luc Chatel
Invité de France Info ce samedi, Luc Chatel, député de la Haute-Marne, a jugé "normal " qu'il y ait "plusieurs candidatures" . "A partir du moment où vous lancez une élection, il faut accepter qu'il y ait plusieurs candidats. Et c'est tant mieux" a-t-il précisé.
"Ce qui m'importe, c'est que notre parti donne une image moderne et qu'à la fin, il y ait un rassemblement" , ajouté Luc Chatel. Le candidat à la présidence du Conseil national veut éviter toute division interne. Le "parlement" du parti doit, selon lui, éviter cela : "il y a une primaire dans quelques mois (primaire interne aux Républicains pour qualifier le candidat à l'élection présidentielle, NDLR), les militants peuvent s'inquiéter sur une éventuelle division. Il faut donc que nous ayons, au sein du parti, un lieu de rassemblement et d'apaisement."
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