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Michèle Alliot-Marie : la nouvelle épine dans le pied des Républicains

Ce devait être une grand messe, elle sera finalement en partie snobée par ses rivaux. Nicolas Sarkozy réunit le Conseil national des Républicains ce week-end. Il s'agira notamment d'élire le nouveau président du Conseil national, Michèle Alliot-Marie compte obtenir le poste.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Michèle Alliot-Marie fait barrage à Luc Chatel pour succéder à Jean-Pierre Raffarin à la présidence du Conseil national © Philippe Wojazer/AP/SIPA)

C'est un rendez-vous pris après les régionales pour parler de la ligne politique. Près de 2.000 personnes sont attendues porte de Versailles à Paris samedi et dimanche pour la réunion du Conseil national des Républicains, considéré comme le "Parlement" du parti. Parmi les participants, les principaux rivaux de Nicolas Sarkozy manquent à l'appel. En revanche, une personnalité moins attendue y fera son apparition : Michèle Alliot-Marie. 

L'épine dans le pied des Républicains

L'élection du nouveau président du Conseil national devait être une formalité, c'est finalement une nouvelle épine dans le pied. Une épine qui a un nom, celui de Michèle Alliot-Marie. Elle était discrète depuis son éviction du gouvernement pour cause de liens trop étroits avec le tunisien Ben Ali. Mais la voilà qui revient sur le devant de la scène, candidate de dernière minute à la présidence du Conseil national, elle qui avait pris la tête du RPR à la surprise générale il y a 17 ans.

MAM bouleverse les plans

Tout était pourtant bouclé : Luc Chatel adoubé par Nicolas Sarkozy il y a un mois, soutenu par le sortant Jean-Pierre Raffarin. Seulement, Michèle Alliot-Marie bouleverse les plans avec une campagne très active. Un téléphone qui chauffe pour séduire les conseillers nationaux avec un double argument : la parité (le parti étant pour l'instant à majorité masculine), et la neutralité. Elle jouera le rôle de sage sans privilégier l'un des candidats à la primaire.

De son côté, Luc Chatel apparait comme l'homme de Nicolas Sarkozy, même si l'ex-président a déjà perdu un soutien symbolique, celui d'Henri Guaino qui votera Alliot-Marie. La famille gaulliste avant la sarkozyste.

Souci de rassemblement pour Luc Chatel

Invité de France Info ce samedi, Luc Chatel, député de la Haute-Marne, a jugé "normal " qu'il y ait "plusieurs candidatures" . "A partir du moment où vous lancez une élection, il faut accepter qu'il y ait plusieurs candidats. Et c'est tant mieux" a-t-il précisé. 

"Ce qui m'importe, c'est que notre parti donne une image moderne et qu'à la fin, il y ait un rassemblement" , ajouté Luc Chatel. Le candidat à la présidence du Conseil national veut éviter toute division interne. Le "parlement" du parti doit, selon lui, éviter cela : "il y a une primaire dans quelques mois (primaire interne aux Républicains pour qualifier le candidat à l'élection présidentielle, NDLR), les militants peuvent s'inquiéter sur une éventuelle division. Il faut donc que nous ayons, au sein du parti, un lieu de rassemblement et d'apaisement."

 

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