Appel du parquet après la relaxe de François Bayrou : "Difficile à comprendre pour ne pas dire incompréhensible", estime le président du MoDem
"Cet appel [du parquet jeudi] est difficile à comprendre pour ne pas dire incompréhensible", estime François Bayrou, maire de Pau et président du MoDem, invité de France Bleu Béarn Bigorre vendredi 9 février.
"C’est un appel, donc tout le monde voit bien qu’il est difficile à comprendre pour ne pas dire incompréhensible. Des accusations aussi violentes, sept années d’enquête et d’instruction, six semaines de procès, au terme duquel il apparaît de manière évidente qu’aucun élément n’a pu être retenu contre moi et contre mes proches. Les autres accusations sont à mes yeux impossibles à soutenir. Après ces sept années d’enquête et d’instruction où on n’a rien trouvé, le tribunal ayant dit que c’était la relaxe qui était le seul jugement possible, le parquet fait appel", constate François Bayrou.
"Pas du tout" préoccupé par le nouveau procès
Il ajoute que ces enquêtes ont coûté cher au contribuable : "Qui est victime ? Où est le préjudice dans tout ça ? L’idée que pendant tout ce temps, des dizaines d’enquêteurs, des perquisitions, des mises sur écoute, des confrontations, des dizaines de magistrats, de procureurs, de juges d’instruction, contre un homme public et dont tout est public, n’ont rien trouvé. Il n’y a que deux significations possibles : ou bien ce sont des 'manches' et alors c’est de l’argent public perdu, ou bien il n’y a pas de doute et alors pourquoi le parquet fait-il appel ? Au nom de quelle considération ? Et pour dépenser combien encore parce que cette question-là, combien ça a coûté au contribuable tout ça, pour un préjudice que l’accusation chiffrait à quelque chose sur quinze années, en tout 200 000 euros, moins de 20 000 euros par an. On ne comprend pas".
François Bayrou affirme ne pas être inquiet, "pas du tout" préoccupé par ce nouveau procès à venir et parle "d'acharnement". "Le jugement a été apporté. Cet acharnement à vouloir continuer un procès qui a déjà été jugé et par un tribunal dont on ne peut pas dire que la tendresse ait été la principale caractéristique, ça n’est pas autre chose qu’une tentative de jeter une ombre, de jeter un doute sur la probité d’un courant politique et d’un homme. En tout cas pour moi le jugement ayant été apporté, je considère que je n’ai absolument aucune gêne, aucun trouble à voir porter un appel".
François Bayrou se dit serein sur la suite de l'affaire : "S’ils n’ont rien trouvé pour la première instance, ils ne trouveront rien de plus à l‘appel".
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