L'affaire des assistants parlementaires du MoDem "pose la question du financement de notre vie politique", selon l’Observatoire de l'éthique publique
L'affaire des assistants parlementaires du MoDem "pose la question du financement de notre vie politique", a déclaré Christine Pirès-Beaune, vice-présidente de l’Observatoire de l'éthique publique, lundi 5 février sur franceinfo.
Celle qui est aussi députée (PS) du Puy-de-Dôme estime que les condamnations des huit prévenus, mais aussi des partis du MoDem et de l'UDF en tant que personnes morales, sont "extrêmement lourdes". Quant à François Bayrou, le président du MoDem, il "a été relaxé au bénéfice du doute", note Christine Pirès-Beaune qui se garde de "porter un jugement sur ce jugement" du tribunal correctionnel de Paris, prononcé lundi.
Dans cette affaire judiciaire débutée en 2017, la vice-présidente de l’Observatoire de l'éthique publique préfère critiquer la lenteur d'un système judiciaire qui doit se doter "d'autres moyens pour [...] juger ce genre d'affaires beaucoup plus vite. Mais surtout, cette affaire pose plus largement la question du financement de notre vie politique", analyse Christine Pirès-Beaune.
Certes, il y a eu de nouvelles règles édictées en 2018, rappelle la députée, mais on doit "encore progresser". Christine Pirès-Beaune rappelle qu'elle "était à deux doigts" lors des dernières élections législatives, "de ne pouvoir souscrire" son emprunt, sa banque lui a refusé sa demande de prêt. "On a mis fin au système des valises, il faut maintenant qu'on puisse avoir un financement de la vie politique", répète la vice-présidente de l’Observatoire de l'éthique publique.
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