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Vidéo Commission européenne : le choix de Sylvie Goulard est "cohérent avec un modèle ultralibéral", mais "très éloigné de la réalité des Européens"

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Article rédigé par franceinfo
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Clémentine Autain, députée La France insoumise, est revenue sur le choix d'Emmanuel Macron de nommer Sylvie Goulard, éphémère ministre des Armées, pour siéger à la Commission européenne.

La nomination par l'Élysée de Sylvie Goulard pour siéger à la Commission européenne est "un choix cohérent avec ce qu'est aujourd'hui l'Union européenne, son orientation, le monde qu'elle représente et en creux le monde qu'elle ne représente pas", a réagi sur franceinfo jeudi 29 août Clémentine Autain, députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis.

"Elle est peut-être comme un poisson dans l'eau, aussi parce que le monde dans lequel elle évolue, qui fait qu'elle a pu être parlementaire européenne et en plus toucher 10 000 euros par mois d'un think tank européen pendant plusieurs années, la place dans un monde très bourgeois et très éloigné de la réalité de millions d'Européens qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois", a-t-elle poursuivi.

Clémentine Autain a également raconté avoir "un souvenir précis" de Sylvie Goulard parce que les deux femmes ont "beaucoup débattu lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005".

Je peux donc vous dire à quel point elle rentre dans les normes actuelles de concurrence entre les peuples, de loi du marché débridée qui façonne l'Union européenne : elle adhère profondément à ce modèle ultralibéral.

Clémentine Autain

à franceinfo

"Je ne trouve pas ce choix conforme aux priorités qui devraient être celles de l'implication de la France à l'échelle européenne, a par ailleurs déclaré la députée de La France insoumise. Ses convictions écologistes, je ne les ai jamais vues dans un moment où c'est censé être une priorité internationale."

Clémentine Autain a également jugé "curieux" le fait que Sylvie Goulard ait été poussée à démissionner de son poste de ministre des Armées du premier gouvernement d'Édouard Philippe à cause de l'affaire des emplois fictifs présumés des assistants des eurodéputés MoDem. "Il y a une sorte de fumisterie", a-t-elle noté. Sur le fond, et alors qu'une enquête similaire touche La France insoumise, elle estime qu'il y a une "question politique sur la façon dont l'Union européenne considère les collaborateurs d'élus qu'elle dépolitise pour les enfermer dans un rôle purement technocratique".

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