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Morano : Sarkozy exige "des regrets" contre son investiture

"Si tu exprimes des regrets, la situation sera reconsidérée par la CNI", la Commmission nationale d'investiture : c'est ce qu'a déclaré le président des Républicains en Bureau politique. Le temps est compté : la CNI se réunit mercredi soir.
Article rédigé par franceinfo
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  (Nadine Morano a 24h pour exprimer des "regrets" © MaxPPP)

Un sursis de 24 heures pour Nadine Morano : Les Républicains n'ont pas totalement fermé la porte à l'eurodéputée, dont les propos sur la "race blanche" n'en finissent plus de gêner le parti aux entournures.

Nicolas Sarkozy donne à Nadine Morano jusqu'à mercredi pour retirer ses propos - Le récit de Yannick Falt

Ce mardi, en Bureau politique, Nadine Morano a pourtant refusé de s'excuser ; elle a même dénoncé "une cabale politique et médiatique" , pour "une évidence de bon sens" . Et de plaider ceci : "J'ai dit : la France est un pays de race blanche, je n'ai pas dit 'Les Français sont de race blanche'. Je sais que la communauté nationale est composée de tous ses habitants, quelle que soit leur couleur de peau, leur origine, leur histoire, leur croyance ou leur non-croyance d'ailleurs" .

Un "acharnement" ?

Pas sûr que les arguments aient porté... Nicolas Sarkozy lui a tout de même laissé un léger répit - jusqu'à mercredi soir : "Si tu exprimes des regrets, la situation sera reconsidérée par la CNI".  La Commission nationale d'investiture se réunit effectivement mercredi soir ; elle devrait lui retirer la tête de liste en Meurthe-et-Moselle pour les régionales de décembre prochain.

Et Nadine Morano de prévenir déjà qu'elle ne serait pas à Paris mercredi, qu'elle a prévu d'aller au Parlement européen, à Strasbourg, écouter les interventions d'Angela Merkel et François Hollande... sur les migrants.

Pourquoi cette main tendue de Sarkozy ? Sans doute pour préserver l'unité du parti - des élus dénoncent en privé un "acharnement" contre ce bon soldat de la Sarkozie, et s'inquiètent des effets d'une mise à l'écart sur l'électorat.

Pierre-Yves Bournazel : "Madame Morano se met en marge, elle-même"

Mercredi matin sur France Info, Pierre-Yves Bournazel, Conseiller de Paris et tête de liste les Républicains dans la capitale pour les élections régionales de décembre, a estimé que "des regrets, des excuses seraient un moindre mal" . Pour lui, il appartient à Mme Morano de s'excuser mais la gravité de ses propos reste indéniable et des questions doivent être poser sur ce qui peut-être dit dans la famille politique Les Républicains. 

"Le mal est fait et les Français attendent de nous plus de responsabilités" Pierre-Yves Bournazel au micro de Fabienne Sintes
 

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