Manifeste de l'AMF : "Nous assistons à la mort de nos communes", dénonce Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan s'est exprimé mercredi à la Maison de la Radio, à Paris, devant plusieurs centaines d'élus réunis par l'Association des maires de France.
"Depuis un certain nombre d'années, il y a la volonté d'une certaine technocratie de détruire systématiquement les communes, les maires, les conseillers municipaux, cet immense réseau de bénévoles à travers le pays." C'est ce qu'a dénoncé Nicolas Dupont-Aignan, mercredi 22 mars, devant plusieurs centaines d'élus de l'Association des maires de France (AMF) réunis à la Maison de la Radio, à Paris. Comme dix autres candidats à l'élection présidentielle, le candidat Debout la France était appelé à se positionner sur une charte : quinze engagements définis par l'AMF.
Stopper la baisse des dotations de l'État... mais ne pas les réaugmenter
"Nous sommes en train d'assister à la mort de nos communes", a estimé Nicolas Dupont-Aignan. Il a proposé de donner "de l'oxygène aux communes" et de réhabiliter "la commune comme la cellule de l'organisme, comme la cellule de base de la République". Il souhaite mettre "fin aux intercommunalités forcées" et "exiger l'accord des conseils municipaux concernés".
Nicolas Dupont-Aignan a aussi dénoncé "la fin de l'autonomie communale" et "la fin de l'autonomie des maires". Le candidat a pointé du doigt les "grands féodaux du royaume, qui président les régions, (...) les petits barons, qui président les intercommunalités". "Les vrais maires sont abandonnés", a-t-il ajouté.
Nous sommes en train d'empêcher les communes rurales de se développer pour toujours plus entasser d'habitants dans les métropoles
Nicolas Dupont-Aignan
Le candidat Debout la France a demandé que soit stoppée "la baisse des dotations" de l'État, mais ne propose pas "de les augmenter", une mesure qui "serait démagogique" à ses yeux. Il propose qu'on "réserve l'argent de la réserve parlementaire pour les petites communes de moins de 500 habitants".
Nicolas Dupont-Aignan a également dénoncé la fracture numérique dans les territoires. "Vous ne pourrez pas développer l'économie dans les territoires ruraux et dans les villes moyennes s'il n'y a pas le très haut débit au plus vite", a-t-il conclu.
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