Affaire Nicolas Hulot : le parquet de Paris annonce l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "viol" et "agression sexuelle"
Cela intervient au lendemain des révélations d'"Envoyé spécial" mettant en cause l'ancien ministre de la Transition écologique.
Après les révélations d'"Envoyé spécial" mettant en cause l'ancien ministre Nicolas Hulot, le parquet de Paris a annoncé, vendredi 26 novembre, l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "viol" et "agression sexuelle" pour "des faits susceptibles d'avoir été commis à Paris à l'égard d'une victime mineure", rapporte la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.
Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs (BPM) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ). "Elles s'attacheront à déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l’action publique est acquise", ajoute le communiqué.
Des faits commis entre 1989 et 2001
Dans un reportage de 62 minutes d'"Envoyé spécial" diffusé jeudi 25 novembre, plusieurs femmes ont accusé l'ancien ministre de la Transition écologique d'agressions sexuelles, commises entre 1989 et 2001. L'ancienne animatrice Maureen Dor et une ex-employée de TF1 ont en outre transmis des témoignages écrits sur des faits dont elles accusent Nicolas Hulot.
Dès mercredi, avant la diffusion du documentaire, Nicolas Hulot avait évoqué des "affirmations mensongères" et annoncé son retrait de "la vie publique". Le parquet de Paris a pris l'habitude d'ouvrir systématiquement des enquêtes sur les accusations de violences sexuelles contre des mineurs, même si les faits semblent prescrits, afin de vérifier les faits et de rechercher d'éventuelles autres agressions non prescrites.
L'avocat de Nicolas Hulot salue l'ouverture d'une enquête
Sur BFMTV, Alain Jakubowicz, l'avocat qui défend l'ancien animateur, a salué l'ouverture d'une enquête. "Je préfère évidemment ce cadre de l'enquête, des instances de police et de justice inscrites dans un cadre de droit, que le procès fait sur des chaînes de télévision avec la condamnation à la clé", a-t-il déclaré.
"Le problème évidemment c'est que cette enquête (...), on en connaît déjà l'issue sur le plan juridique, c'est qu'il y a une prescription". L'avocat a souligné que son client aurait "un certain nombre de choses à dire" aux enquêteurs et qu'il aurait "la possibilité de solliciter des auditions de témoins et d'amener des éléments à l'enquête". "Ce que j'ai vu hier, c'est des témoignages poignants voire glaçants pour certains et qui nous rappellent la nécessité que la justice puisse faire son travail dans ces situations face à de tels actes", a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur BFMTV et RMC.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.