"Quand il n'est pas à la barre, il est à table" : Nicolas Sarkozy toujours fréquentable, même en Macronie, malgré les mises en examen
Le dossier judiciaire de l'ex-président de la République continue de s'épaissir. Il est doublement mis en examen dans l'enquête sur de possibles manœuvres frauduleuses pour le disculper des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007 : pour "recel de subordination de témoin" et pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l'infractions d'escroquerie au jugement en bande organisée".
Ce qui ne l'empêche pas de continuer de recevoir, et d'être reçu sous les ors de la République, par des ministres, par Emmanuel Macron lui-même. En Macronie, l'ancien chef de l'Etat reste fréquentable.
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"Quand Emmanuel Macron voit Nicolas Sarkozy, il doit entendre le bruit des casseroles", s'agace un parlementaire influent. Lui voudrait que le président sache "couper le cordon" avec son prédécesseur. Seulement voilà : le 24 septembre encore, l'ex était à l'Elysée.
"Ce qui m'étonne davantage, c'est qu'un Gabriel Attal se précipite pour déjeuner avec lui."
Un macroniste de la première heureà franceinfo
"Quand Sarko n'est pas à la barre, il est à table", raille un ami de l'actuel chef de l'Etat. Lui fait partie de ceux qui pensent que le sens de la tactique et de la manœuvre de Nicolas Sarkozy restent utiles. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, continue ainsi de voir celui dont il fut le directeur de campagne pendant la primaire en 2016. "Parce qu'il est très fidèle", assure son entourage place Beauvau.
Le mentor verrait d'ailleurs bien son ancien collaborateur se présenter à la prochaine présidentielle. "Ce qui m'étonne davantage c'est qu'un Gabriel Attal se précipite pour déjeuner avec lui", confie un macroniste de la première heure. Il devine là "une manière pour le jeune ministre de l'Education de célébrer sa nouvelle stature politique". Mais il s'inquiète : "Sarko, c'est le feu. Celui qui éclaire mais aussi celui qui brûle".
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