Notre-Dame-des-Landes : plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Nantes en soutien aux zadistes
Selon les organisateurs de la manifestation, 10 000 personnes ont défilé samedi après-midi à Nantes. La préfecture estime qu'ils étaient 6 700 au moment le plus fort de la manifestation.
Ils étaient entre 6 000 et 10 000 sur place. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, samedi 14 avril à Nantes (Loire-Atlantique), en soutien aux occupants illégaux de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Depuis six jours, une vaste opération d'expulsion de la gendarmerie a donné lieu à des affrontements entre zadistes et gendarmes.
"Ils ont voulu nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions des graines" ; "Libérez nos fossés, expulsez les blindés", pouvait-on lire sur plusieurs pancartes et banderoles lors de cette manifestation. Après un début calme, un jet de pierre sur des camions de CRS a entraîné un premier tir de gaz lacrymogènes en riposte. Les manifestants, paniqués, se sont mis à courir dans tous les sens.
Selon les zadistes, les forces de l'ordre ont bloqué leur cortège au début du parcours, afin de l'empêcher de faire jonction avec un cortège syndical et étudiant. "Mobilisation policière hallucinante, barrières anti-émeutes, nuage épais et constant de gaz lacrymogènes et mise en action des canons à eau", ont-ils dénoncé dans un communiqué. Un millier de policiers ont encadré cette manifestation, selon une source proche du dossier.
"L'avenir de Notre-Dame-des-Landes se construira dans l'apaisement"
Les organisateurs espéraient réunir 4 000 personnes à cette manifestation. Ils étaient finalement 10 000, selon leur estimation. La préfecture estime de son côté qu'ils étaient 6 700 au moment le plus fort de la manifestation.
Jennifer, une maraîchère de 35 ans, est venue pour dénoncer les "moyens disproportionnés" et l'intervention "très violente" des forces de l'ordre cette semaine à Notre-Dame-des-Landes. "On habite à 10 km de la Zad et on entend les grenades assourdissantes de chez nous", a-t-elle raconté.
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a quant à lui dénoncé "fermement les violences commises à Nantes cet après-midi". "Leurs auteurs n'ont pour objectifs qu'entraver le dialogue en cours avec l'Etat et provoquer nos forces de l'ordre", a-t-il tweeté. "L'avenir de Notre-Dame-des-Landes se construira dans l'apaisement. Pas dans la violence."
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