"Nous devons aller vers une nouvelle République", plaide Benoît Payan qui appelle à un référendum constitutionnel
En réponse à la "crise de régime" que traverse la France après les élections législatives anticipées dont est sortie une Assemblée nationale "coupée en trois morceaux", le maire divers gauche de Marseille Benoît Payan a appelé mardi 9 juillet sur franceinfo à un référendum constitutionnel débouchant sur une nouvelle République. "Le président de la République doit activer l'article 11 de la Constitution et nous devons aller vers une nouvelle République", a-t-il lancé.
"La Ve République telle que la rêvait le général de Gaulle est morte, elle n'existe plus", a-t-il affirmé. La raison en est, selon lui, "le quinquennat et l'inversion du calendrier" qu'il qualifie d'"erreurs funestes". L’instauration du quinquennat et "l’inversion" du calendrier électoral mises en place après le référendum de 2000 "ont privé les Françaises et les Français, qui aiment la politique, du débat politique", a-t-il estimé. "Quand on prive un peuple de ce qui a fait son ADN depuis les Lumières en passant par les révolutions, alors on va doucement vers une crise de régime", a-t-il pointé. "L'élection législative, c'est l'essence du débat politique", a souligné le maire de la cité phocéenne qui se montre en faveur d'un régime parlementaire.
"Il faut tout changer"
"Vous allez le voir dans les prochains mois, la situation va se trouver complexe, bloquée, et si l'année prochaine, le chef de l'État devait décider de dissoudre, il y a fort à parier qu'à epsilon près, nous serions sur trois blocs", a prévenu Benoît Payan. Pour le maire de Marseille, "il faut tout changer". "Ce n'est pas qu'une question de proportionnelle, il faut tout changer, le rôle du président de la République, le rôle du Parlement, le rôle de la Chambre", a-t-il expliqué. "Quand on est chef de l'État et qu'on voit son pays comme ça, on n'a pas d'autre alternative, on va vers les Français et on prépare le plus grand changement de la République depuis 70 ans, a-t-il poursuivi. Il faut changer de République et il faut le faire vite, bien, en parlant à tout le monde", a conclu le maire qui gère la deuxième ville de France avec une gauche unie, le Printemps marseillais.
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