"Nous sommes la gauche", répond Stéphane Le Foll aux frondeurs
"La gauche est là, elle est présente. Et ce n'est pas parce que quelqu'un est parti et que des frondeurs se réunissent que la gauche a disparu", a répondu le porte-parole du gouvernement.
Après le départ du gouvernement de Christiane Taubira, les frondeurs du PS, tout comme les écologistes et le Front de gauche, ont déploré la disparition de la gauche au sein de l'exécutif. Invité dimanche 31 janvier du "Grand Rendez-vous" Europe 1/iTélé/Le Monde, Stéphane Le Foll leur a répondu : "Nous [le gouvernement] sommes la gauche", a-t-il insisté .
Les frondeurs sont-ils "capables de porter une alternative à gauche ?", a demandé Stéphane Le Foll. "Aujourd'hui, non, et toutes les élections qui se sont succédées l'ont montré. La gauche qui gouverne arrive en tête et largement en tête".
"Est-ce qu'on a remis en cause le modèle social ? Est-ce qu'on a pris des décisions, comme dans d'autres pays, d'austérité ? Est-ce que, face au terrorisme, on cède sur l'état de droit? Est-ce (...) qu'on n'a pas porté les valeurs de l'écologie avec la COP21?", a énuméré le ministre de l'Agriculture. "La gauche est là, elle est présente. Et ce n'est pas parce que quelqu'un est parti et que des frondeurs se réunissent que la gauche a disparu", a-t-il poursuivi.
Défavorable à l'idée d'une primaire à gauche
Les dirigeants de l'aile gauche du PS ont par ailleurs approuvé à l'unanimité samedi un texte appelant le parti à participer à l'organisation d'une primaire pour désigner le candidat de la gauche en 2017.
Interrogé sur cette initiative, Stéphane Le Foll s'y est dit "personnellement" défavorable. "Il y a un président sortant qui assume une responsabilité (...) Penser qu'on va faire descendre le soir un président de la République pour venir débattre à une primaire...", a-t-il ajouté.
L'exécutif et la direction du PS cherchent à temporiser et à neutraliser cet appel, Jean-Christophe Cambadélis considérant qu'une telle consultation "de toute la gauche est mal engagée".
L'un des porte-voix des "frondeurs" du PS, le député Christian Paul, est revenu à la charge dimanche sur i-TÉLÉ, en insistant sur la nécessité d'une telle consultation, de façon à "ramener quelques repères au sein de la gauche qui est en train, pour une part d'entre elle, avec Manuel Valls, Emmanuel Macron, de dériver dangereusement vers le libéralisme économique".
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