Ouverte à l'UMP en 2007, la plage du Prado est fermée au Front de gauche par la mairie de Marseille
La mairie UMP de Marseille refuse que le meeting de Jean-Luc Mélenchon soit organisé le 14 avril sur les plages du Prado. Le Front de gauche s'étonne de "ce revirement" et rappelle que la caravane de l'UMP y avait fait étape, en 2007.
La mairie de Marseille, détenue par l'UMP Jean-Claude Gaudin, a indiqué mardi refuser que le meeting de Jean-Luc Mélenchon se tienne le 14 avril sur les plages du Prado.
"C'est une position de principe de la Ville de Marseille. Les plages du Prado n'ont pas à accueillir de meetings politiques, cela ne s'est jamais fait. Il n'y a rien contre M. Mélenchon, la position du maire aurait été identique pour n'importe quel autre candidat", assure Laure-Agnès Caradec, adjointe au maire chargée des espaces verts.
Ces plages "sont des espaces de détente pour les Marseillais" où se déroulent de nombreux événements publics, mais "pas militants", estime-t-elle.
Marseille, affirme-t-elle, a toujours "facilité la venue des candidats qu'il s'agisse de MM.Hollande et Sarkozy". La mairie de Marseille peut proposer au Front de Gauche le Parc des Expositions de la Safim, a-t-elle ajouté.
Le Front de Gauche parle de "revirement"
Le Front de gauche s'étonne du "revirement" de la municipalité, après la manifestation géante à Paris qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes place de la Bastille dimanche 18 mars, et parle de "mensonge".
"Les plages de Marseille sont interdites aux manifestations politiques ?" écrit l'équipe de Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué.
"Ce mensonge... revient comme un boomerang au visage de la municipalité. Les plages du Prado ont déjà accueilli la caravane de l'UMP au coeur de la période estivale. Jean-Claude Gaudin se félicitait alors de cette nouvelle manière de faire de la politique".
"Nous ne comprendrions pas qu'on veuille nous reléguer sur un vieux parking"
Le secrétaire départemental PCF, Pierre Dharréville, chargé d'organiser la manifestation, se dit "très étonné, ça fait un mois qu'on discute avec la mairie du lieu de cette initiative. Depuis le début, nous avons émis le souhait de le faire en plein air et je pense que c'est le seul lieu où nous pourrions vraiment être accueillis dignement."
"Nous ne comprendrions pas qu'on veuille nous reléguer à l'extérieur de la ville ou sur un vieux parking. Je ne voudrais pas qu'on laisse à penser qu'on veut nous empêcher de mener campagne", a ajouté M. Dharréville.
Le Front de Gauche juge insuffisant "la salle du Dôme" proposée par la ville.
"La seule explication de cette décision", dit-il par communiqué, "c'est que la droite prend peur devant la progression du Front de Gauche. Nous appelons tous les citoyens à dénoncer cette attitude. Et sans attendre nous déposons un parcours de manifestation en préfecture au départ du Rond-Point du Prado."
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