Nouvelle Assemblée nationale : pour François Ruffin, il est "trop tard" pour choisir un candidat du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre

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Assemblée nationale : “Il fallait dire aux partis d’arrêter leurs conneries”, souligne François Ruffin
Assemblée nationale : “Il fallait dire aux partis d’arrêter leurs conneries”, souligne François Ruffin Assemblée nationale : “Il fallait dire aux partis d’arrêter leurs conneries”, souligne François Ruffin (France 2)
Article rédigé par France 2
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Invité des "4 Vérités" de France 2, le député de la Somme, ancien LFI désormais apparenté au groupe écologiste, estime que les discussions devront reprendre à la rentrée.

Alors qu'Emmanuel Macron participera à sa première interview télévisée depuis la dissolution, mardi 23 juillet sur France 2 et franceinfo, le Nouveau Front populaire n'a pas réussi à lui proposer un nom de candidat au poste de Premier ministre. "C'est trop tard", estime ce matin François Ruffin, député de la Somme et artisan de l'union de la gauche pour les législatives anticipées, invité des "4 Vérités" sur France 2.

"La politique, c'est se saisir du moment. On avait une fenêtre d'opportunité qui était ouverte, on pouvait se glisser à l'intérieur pour dire 'Peut être qu'on ne fera pas tout, mais il y a des choses qu'on peut faire'. Là, on voit très bien que l'esprit est ailleurs", déplore celui qui ne siège plus avec La France insoumise, mais comme apparenté au groupe des écologistes. "Il va falloir rouvrir cette fenêtre d'opportunité, mais à la rentrée", poursuit-il, regrettant le rejet des candidatures d'Huguette Bello et Laurence Tubiana.

Pas une victoire mais "un sursis" pour le RN

"Je considère que l’on a quand même rempli une part du contrat. La part du contrat, c’était 'pas de Bardella à Matignon'", se félicite François Ruffin. "Il fallait dire aux partis d’arrêter leurs conneries, parce qu’en ayant une gauche en miette, chacun dans son couloir, on n'allait pas s’en sortir." A ses yeux, cependant, la première place obtenue au second tour des législatives n'était pas "une victoire" mais "un répit, un sursis, une dernière chance pour la France."

"Normalement, ce sursis, ce répit, on devrait le mettre au service des Français", poursuit le député. Mais depuis, "les partis recommencent ce qu’ils faisaient avant, c’est-à-dire qu’ils sont dans les petits calculs cyniques, dans la petite politique. Non pas le grand intérêt des Français, mais leurs petits intérêts particuliers." Une attitude dont il craint qu'elle nourrisse "le ressentiment qui monte" et le vote pour le Rassemblement national.

"J'aimerais qu'on soit en train de siéger à l'Assemblée, et qu'on trouve une majorité à l'intérieur de l'hémicycle pour abroger la réforme de la retraite à 64 ans", plaide François Ruffin. Dans le même temps, sur France Inter, la présidente du groupe LFI Mathilde Panot annonçait le dépôt d'une proposition de loi en ce sens.

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