Budget : "Il y a une urgence budgétaire", alerte la présidente LFI de la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée Aurélie Trouvé

La députée LFI accuse sur France Inter Emmanuel Macron d'avoir mis la France "dans un chaos économique sans nom" et ne croit pas dans la proposition d'économies de Michel Barnier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La députée insoumise Aurélie Trouvé, le 10 octobre 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Il y a une urgence budgétaire", alerte jeudi 10 octobre sur France Inter la députée insoumise Aurélie Trouvé, élue mercredi présidente de la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale. Alors que le gouvernement français doit dévoiler son projet de budget pour l'année prochaine, l'élue évoque "un déficit extrêmement élevé" et accuse Emmanuel Macron d'avoir mis la France "dans un chaos politique et économique sans nom". 

Face à cette situation, Aurélie Trouvé craint que "la solution proposée par Michel Barnier" ne soit "un désastre" car "transitoire et insuffisante". La députée LFI de Seine-Saint-Denis considère donc que "tel qu'il est prévu", le budget du gouvernement mérite d'être censuré. Elle dénonce "un effondrement des dépenses publiques de 40 milliards d'euros", ce qui, selon elle, va induire "une baisse des pensions des retraites, une hausse des prix des mutuelles" ou encore "un effondrement des budgets des collectivités locales", avec toutes les conséquences que cela peut entraîner sur "la vie quotidienne des Français". Aurélie Trouvé est convaincue que "le problème" ne réside pas "dans les dépenses publiques", mais du côté des recettes de l'État, "de moins en moins" élevées. "Il faut aller chercher l'argent chez les ultras riches qui se sont enrichis et les multinationales", plaide l'élue insoumise.

Élue mercredi présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé confie avoir "conscience des immenses enjeux" à venir, citant notamment la "crise agricole", le mal logement et la crise du "secteur de la construction". "Il y a une économie qui marche sur la tête, on a besoin de mettre l'économie au service des besoins des gens", défend-elle.

La députée de Seine-Saint-Denis revient par ailleurs sur le contexte autour de son élection à la tête de la commission des Affaires économiques. Cela s'est en effet joué à deux voix près devant le député Ensemble pour la République Stéphane Travert. Ce dernier n'a finalement pas pu compter sur les voix de la Droite républicaine qui a elle-même présenté son propre candidat, Julien Dive. Pour Aurélie Trouvé, cela "prouve qu'il n'y a pas de socle commun, de programme commun entre" les troupes de Laurent Wauquiez et "les macronistes". Elle y voit une "alliance de circonstance pour faire en sorte que le Nouveau Front populaire, arrivé en tête des élections législatives, ne puisse pas gouverner".

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