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Conseil national de la refondation : la présidente de l'Assemblée se dit "extrêmement vigilante sur la séparation des pouvoirs et le rôle du Parlement"

Le Conseil national de la refondation est lancé cette semaine par Emmanuel Macron. Face aux critiques de l'opposition, Yaël Braun-Pivet assure que cette instance permettra le "dialogue" et ne remplacera pas le Parlement. 

Article rédigé par franceinfo
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La présidente de l'Assemblée nationale s'est "réjouie" lundi 5 septembre sur France Inter du lancement cette semaine du Conseil national de la refondation (CNR) par Emmanuel Macron. "Néanmoins", Yaël Braun-Pivet tient à tempérer : "À la place qui est la mienne aujourd'hui (...) je suis extrêmement vigilante sur les principes qui fondent notre République : la séparation des pouvoirs et le rôle du Parlement."

Le CNR, une instance de "dialogue"

Depuis qu'il a annoncé la création de cette instance après avoir été réélu à l'Elysée, Emmanuel Macron fait face au tir croisé des oppositions. La droite comme la gauche dénoncent un CNR qui viendrait remplacer le rôle du Parlement. Pour sa part, la présidente de l'Assemblée nationale indique qu"'il faut être très vigilant". Et cela parce que, selon elle, "le Parlement est un lieu de débat démocratique où l'ensemble de ceux qui débattent ont été élus". Ils ont donc, ajoute Yaël Braun-Pivet, "une légitimité pour représenter les Français et pour voter la loi et contrôler l'action du gouvernement".

La présidente de l'Assemblée nationale rappelle que les parlementaires ont "un certain nombre de domaines qui sont l'exclusive du domaine de la loi et donc du Parlement". Cela dit, elle rejoint la volonté du président de la République en affirmant que "les politiques publiques, ce n'est pas que faire la loi. Une politique publique c'est (...) beaucoup plus large que la loi". C'est pour ça, conclut Yaël Braun-Pivet, "que sur certains domaines précis (...) on crée des instances de dialogues où des partis qui ne sont pas parlementaires puissent échanger, élaborer des solutions, je trouve ça très bien".

Le 49.3, "pas un drame"

Egalement interrogée sur l'utilisation possible de l'article 49.3 par le gouvernement sur le vote du budget, la présidente de l'Assemblée nationale assure que ce "n'est pas un drame si on utilise un outil qui fait partie de la Constitution depuis son origine". "Il faut essayer de convaincre et de construire le consensus jusqu'au bout", précise-t-elle aussi. 

Yaël Braun-Pivet rappelle aussi que le gouvernement essaie d'instaurer "un dialogue et une concertation en amont de la préparation des textes", précisant qu'elle ne fait pas de tri entre "les bons et les mauvais articles de la Constitution". 

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