Projet de loi immigration : "Une majorité ne peut être trouvée qu'entre Renaissance et LR", estime Sacha Houlié, qui présidera la CMP

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Projet de loi immigration : "Une majorité ne peut être trouvée qu'entre Renaissance et les Républicains", estime Sacha Houlié (Renaissance)
Article rédigé par France 2 - J-B. Marteau
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Sacha Houlié, député Renaissance et président de la Commission des lois, était l'invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 14 décembre.

Le sort du projet de loi sur l'immigration se jouera dans une commission mixte paritaire (CMP), qui se réunira à partir de lundi à partir du texte voté par le Sénat. "D'ici à lundi, il va y avoir des négociations qui sont âpres, difficiles", explique Sacha Houlié, député Renaissance et président de la Commission des lois, invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 14 décembre. C'est lui qui présidera la CMP. Un compromis est-il possible avec la droite ? "Une majorité ne peut être trouvée qu'entre Renaissance et les Républicains", précise le député.

Le camp présidentiel partira "incontestablement" avec un handicap après l'adoption d'une motion de rejet à l'Assemblée, qui a balayé la version amendée en Commission des lois sous la houlette de Sacha Houlié, a-t-il reconnu. Le texte qui sortira de la CMP sera, de ce fait, plus à droite. "Ceux qui ont voté la motion de rejet préalable à gauche ont joué la politique du pire", a-t-il dénoncé.

"Pour 62 députés LR, combien de divisions ?"

Le texte peut-il être saucissonné en plusieurs lois, en remettant à plus tard une partie des mesures envisagées ? "Aujourd'hui, il y a plusieurs hypothèses. Il y a l'hypothèse d'un texte du Sénat sur lequel on regarde article par article, et il y a l'hypothèse de conserver les dispositions qui paraissent essentielles aux Français, notamment sur les expulsions des étrangers délinquants, pour protéger nos compatriotes, ou sur la simplification des procédures. Toutes les hypothèses sont sur la table", assure Sacha Houlié.

Le député pense qu'il est possible de négocier avec Les Républicains, dont le vote a été décisif dans l'adoption d'une motion de rejet à l'Assemblée nationale. "Je crois que leur groupe est profondément divisé. Ce que vous disent les cadres des Républicains n'est pas toujours la réalité du groupe LR. Pour 62 députés, combien de divisions ?", dénote le président de la Commission des lois. Malgré ces pourparlers, y a-t-il un risque que le projet de loi ne soit pas voté par l'Assemblée nationale la semaine prochaine ? "Oui, il y a un risque. Et c'est un risque qu'il faut assumer devant les Français", ajoute-t-il.

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