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Réforme des retraites : la Nupes veut faire du débat sur l'amendement survivant de la proposition de loi Liot "un moment grave"

Les jeux sont faits : l'opposition ne sauve qu'un seul amendement du texte du groupe Liot examiné jeudi à l'Assemblée. Tous ceux qui visaient à abroger la réforme à 64 ans sont jugés inconstitutionnels.
Article rédigé par Victoria Koussa, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'Assemblée nationale (illustration). (LUDOVIC MARIN / AFP)

Seul un amendement de la proposition de loi Liot visant à obtenir un rapport dans six mois sur les conséquences de la réforme des retraites est examiné jeudi 8 juin à l’Assemblée nationale. Ceux rétablissant l'âge de la retraite à 62 ans ont été, comme annoncé, jugés "irrecevables" par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. 

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La colère est donc grande dans les rangs de l’opposition et les débats s’annoncent électriques. Avant de se lancer dans ce qui peut être la dernière bataille, il faut d'abord tenter le tout pour le tout, selon le communiste Fabien Roussel qui file la métaphore sportive. "On va sauter les haies les unes après les autres, dit-il.

"C’est sur les épaules de la présidente de l’Assemblée nationale que repose la pression aujourd’hui. C’est elle qui met le coup de canif dans le contrat républicain. Ou pas."

Fabien Roussel, patron du PCF

à franceinfo

Viendra ensuite le moment de ferrailler dans l'hémicycle. "Il faut quand même qu’ils nous entendent, qu’on leur parle les yeux dans les yeux", insiste Bertrand Pancher, le patron du groupe Liot dont la proposition de loi a été vidée de sa substance.

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Un coup d'éclat en préparation

La discussion générale et l'examen de ce qu'il reste du texte serviront de tribune à la gauche qui profitera de chaque minute pour dénoncer la réforme. " Aujourd’hui, peut-être que quelque part on a rendez-vous avec ce pour quoi nous sommes là : faire entendre le peuple à l’intérieur de l’hémicycle", lance l'écologiste Sandrine Rousseau.

La Nupes prépare d'ailleurs un coup d'éclat pour marquer les esprits "mais je ne vais pas vous le dire à l’avance", refuse d'un sourire la députée verte. Une action symbolique, dans ou en dehors de l'Assemblée nationale. "On ne veut pas folkloriser l'hémicycle, nous confie une insoumise de poids, on veut en faire un moment grave".

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