"Sciences Po ne peut pas devenir un bunker islamo-gauchiste", met en garde Gérard Larcher
SciencesPo est au cœur d'une polémique à la suite d'une mobilisation pro-palestinienne. Une étudiante de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a été empêchée d'accéder à un amphithéâtre et des propos accusatoires auraient été tenus contre l'UEJF. "Ce n'est pas anecdotique. C'est une école d'excellence qui a basculé. Mais la question plus au fond que je me pose c'est : 'est-ce que l'on peut être un étudiant français de confession juive et étudier sereinement dans des campus en France ?' Au-delà de SciencePo", se demande Gérard Larcher, président du Sénat et invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 14 mars."Quand on voit qu'un Gilles Kepel, Florence Bergeaud-Blackler, sont interdits d'un certain nombre de campus, alors se pose la question, au fond, d'une idéologie qui est en train de prendre en main une partie de l'université", ajoute Gérard Larcher, évoquant un problème "d'antisémitisme, mais aussi de refus d'entendre l'autre quand les idées sont différentes". "C'est ce que certains baptisent wokisme, une idéologie dominante [...]. Sciences Po ne peut pas devenir, y compris de la part de ce qu'on qualifie d'une minorité, un bunker islamo-gauchiste", indique-t-il.
"Le gouvernement a dépensé n'importe comment"
La France fait face à un fort endettement. Le gouvernement veut faire 10 milliards d'économies en 2024 et 20 milliards d'économies en 2025. Est-ce un bon traitement ? "C'est un problème de sérieux budgétaire. Nous n'avons pas eu un budget sérieux [...]. Le gouvernement a dépensé n'importe comment", estime le président du Sénat.La Corse pourrait obtenir un statut d'autonomie dans la République. Les élus corses étant parvenus à un accord avec le gouvernement. "Premier sujet qui est posé dans cet accord : est-ce que l'on contourne le Parlement. Je vous le dis, ma réponse est non. On ne contournera pas le Parlement, en tous les cas, je tiendrai bon. Parce que, si l'on contourne le Parlement, après la Corse, il y aura d'autres demandes, on les voit déjà arriver : de Bretagne, du Pays basque et d'ailleurs", détaille Gérard Larcher.Autre sujet de société, Emmanuel Macron veut faire entrer dans la loi une aide à mourir sous conditions strictes. "Je n'ai pas encore fait ma pensée totalement personnelle. [...] C'est un texte de liberté, je ne pense pas que ce soit un texte de fraternité. La vraie fraternité, c'est d'abord de développer les soins palliatifs", développe le président du Sénat.La présidente de l'Assembée nationale, Yaël Braun-Pivet, veut instaurer 25 à 30 % de proportionnelle dans le mode de scrutin pour les prochaines législatives. "Je suis pour que nous retrouvions la confiance et la proximité entre les élus et les citoyens. La réalité, c'est que, par exemple, nous l'allions à la question du retour d'une part de cumul des mandats", précise Gérard Larcher.
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