Municipales : Saint-Denis, un fief du PCF menacé
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est la plus grande ville dirigée par un maire communiste. Le PCF tient cette ville de 110 000 habitants depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Laurent Russier, le maire actuel de Saint-Denis, candidat à sa réélection, est un pur produit du Parti communiste français. Il fait l'apologie du communisme municipal : "C'était l'idée très généreuse qu'une ville dirigée par des communistes doit aider les habitants à s'élever, à s'émanciper" par la construction de services publics. Mais le communisme municipal, c'était aussi favoriser la construction de grands ensembles. Roger Martelli, historien du communisme, cite l'exemple de la cité du Franc-Moisin, qui était encore dans les années 1950 "un immense bidonville de 5 000 habitants. Mais ces cités bâties dans l'urgence se sont révélées à l'usage incapables de faire face à l'usure du temps et ce symbole de promotion sociale est redevenu un symbole de dégradation".
Guerre des gauches
Face au PCF, de nouvelles forces émergent. En 2014, Mathieu Hanotin (PS) a perdu la mairie à moins de 200 voix et il repart dans la bataille des municipales. Il y aussi les enfants du communisme, comme Bally Bagayoko (LFI). Adjoint du maire actuel, il propose un nouveau modèle : avoir des services publics protecteurs et l'urgence écologique. Tous les candidats ont un objectif commun : lutter contre l'abstention les 15 et 22 mars. 55% des habitants de Saint-Denis n'avaient pas voté en 2014.
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